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Salon du Cabriolet & du Coupé 2001
PGO Speedster II
Gilles Bonnafous le 23/03/2001
La PGO Speedster II souhaite offrir à la clientèle un véhicule doté d'un meilleur rapport poids-puissance afin de conserver l'image mythique d'une voiture performante.
Le salon du cabriolet et du coupé réalise la gageure de faire coexister dans un même espace modèles contemporains, voitures de collection et répliques. Quand on connaît la réputation de ces dernières dans l’univers de la collection, il s’agit même d’un exploit. L’imposant stand de la marque PGO témoignait de cette particularité. Si nous abordons exceptionnellement ce sujet tabou, c’est en raison de la qualité dont font preuve les répliques PGO.
Fondée il y a une quinzaine d’années, la firme PGO s’était spécialisée dans la réalisation de répliques de l’AC Cobra et du speedster Porsche 356. Reprise par Olivier Baudoin et Laurent Skrzypczak en juillet 1998, l’entreprise s’est donnée pour objectif de relancer la fabrication de répliques sur des bases nouvelles.
La mauvaise réputation des répliques tient notamment à la pratique de la vente en kits. Dans ce schéma, les voitures sont montées par des amateurs, qui mettent plusieurs années à terminer la construction pour un résultat le plus souvent de mauvaise qualité et à l’aspect désastreux. Avec les conséquences que l’on devine sur l’image de l’entreprise qui diffuse le produit.
Les nouveaux propriétaires de PGO ont donc décidé de cesser la vente en kits et de proposer des produits finis. En même temps, ils ont supprimé la Cobra de leur catalogue, estimant qu’il n’y avait pas de marché pour un modèle de qualité dont le niveau de prix se situerait aux alentours de 60 900 €.
Profitant de la vague néo-rétro, PGO a décidé de centrer son activité sur la Porsche 356, une voiture universellement connue qui permettait à la marque de consacrer ses investissements exclusivement à l’outil industriel.
Produites dans une usine située près de Montpellier, les premières voitures ont été livrées à la fin de 1999. Mais les installations s’étant révélées trop exiguës, la firme s’est installée début 2001 sur une friche industrielle de 10 000 m2 près d’Alès. Une usine capable de produire à terme 500 voitures par an.
PGO propose deux modèles. Le Speedster I, le plus proche de la voiture d’origine, est construit sur la plate-forme de la Coccinelle produite au Mexique. Celle-ci a été raccourcie de 23,5 centimètres pour pouvoir passer de quatre à deux places. De même origine, le moteur (refroidi par air) de 60 ch est implanté en porte-à-faux arrière. La voiture reçoit toutefois quelques équipements modernes, à l’image des freins à disques à l’avant ou des compteurs électroniques. Capable de 160 km/h, le Speedster I est tarifé à 22 300 €.
Risquant à terme d’être rattrapé par les normes antipollution, ce modèle se voit adjoindre une voiture nettement plus modernisée, le Speedster II. Avec ce dernier, PGO souhaite également offrir à la clientèle un véhicule doté d’un meilleur rapport poids-puissance afin de conserver l’image mythique d’une voiture performante. Avec l’appoint de la technique moderne pour concilier agrément de conduite et authentiques sensations de vitesse.
Les formes du speedster original ont été respectées, ainsi que ses cotes extérieures. L’empattement a toutefois été allongé de douze centimètres — il est proche de celui de la 911. Les principales modifications tiennent à l’emplacement du moteur placé en position centrale arrière et à son refroidissement liquide. Car la mécanique est celle de la Peugeot 206 S16, dont la puissance a été portée à 150 ch. Avec un rapport poids-puissance de 5,5 kilos par cheval, le 0 à 100 km/h est abattu en 5,5 secondes et la vitesse atteint 225 km/h. Le freinage a suivi l’évolution des performances, avec quatre disques, dont deux ventilés à l’avant, et un répartiteur. Le Speedster II sera produit au rythme annuel de 300 exemplaires et proposé au prix de 26680 €. Avec un équipement rassemblant toutes les options (cuir, capote en alpaga, etc.), le tarif passe à 32 300 €.
L’entreprise construit elle-même le châssis du Speedster II, ainsi que les carrosseries des deux modèles (polyester avec peinture six couches appliquées à la main). Attentif à la qualité des matériaux, PGO s’attache à réaliser un compromis de bon aloi entre les avantages d’une voiture contemporaine et la passion nostalgique de l’automobile.