FORD Fiesta ST

Peut-on encore parler de « downsizing » ? D’une certaine manière, oui, car la nouvelle Ford Fiesta ST passe de 1,6 litre à… 1,5 litre de cylindrée. Mais ce ne sont pourtant pas ces 100 cm³ de moins qui interpellent, mais bien la nouvelle architecture du moteur, qui passe de 4 à 3 cylindres. Une configuration choisie pour son couple naturellement plus élevé à bas régime, mais qui devra faire ses preuves à l’usage, la sonorité très particulière d’un « trois pattes » n’étant pas forcément du goût de tous.

Tout en aluminium, ce bloc reçoit comme il se doit désormais une injection directe, un turbocompresseur et un double calage variable de la distribution, ce qui lui permet d’afficher 200 ch et un couple maximal de 290 Nm. Ford annonce un 0 à 100 km/h en 6,7 s. Des valeurs en tout point identiques à celles de la Fiesta ST200, ultime évolution de la génération précédente. En revanche, les émissions de CO2 sont en nette baisse : 114 g/km contre 140 pour la ST200, ce qui permettra à cette sportive d’éviter le malus « écologique » en vigueur sur le marché français. Un progrès que l’on doit également au système de désactivation partielle des cylindres, qui commande la fermeture des soupapes de l’une des trois chambres de combustion lorsque le moteur est faiblement sollicité. Cette désactivation et la réactivation éventuelle qui s’ensuit se fait en seulement 14 millisecondes. Reste à savoir comment Ford aura géré les problèmes de vibrations qui peuvent éventuellement surgir, particulièrement avec une architecture à 3 cylindres (c’est la première fois que cette technologie est appliquée sur ce type de motorisation).

Comme la récente Focus RS, la nouvelle Fiesta ST proposera plusieurs modes de conduite : Normal, Sport et Piste… mais pas de mode « Drift », la petite Ford restant une simple traction sans différentiel autobloquant.