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Salon de Genève 2007
MASERATI GranTurismo
Jean-François Destin le 13/03/2007
Volant la vedette à Ferrari, Maserati a révélé à Genève la GranTurismo. Un somptueux coupé 2+2 proche de la Quattroporte dont il reprend la plate-forme.
Volant la vedette à Ferrari, Maserati a révélé à Genève la GranTurismo. Un somptueux coupé 2+2 proche de la Quattroporte dont il reprend la plate-forme. Comme il y a 60 ans pour l’A6 GT présentée aussi en Suisse, le design a été confié aux studios de Pininfarina.
Long de 4.881m, le GranTurismo montre l’évolution du style Maserati hérité en partie du concept-car Birdcage 75th de Pininfarina. Des lignes tendues, tournées vers la performance mais qui ménagent l’équilibre et une certaine élégance racée. A l’avant, la calandre, comme une bouche prête à dévorer la route, est constituée d’ailettes verticales fabriquées dans un plastique indigne de la marque. Un détail sans doute revu d’ici à la commercialisation. Les optiques effilés en arrière sur les ailes n’innovent pas mais contribuent au dynamisme visuel du coupé. Le long capot plongeant, le pavillon quasiment plat et l’arrière ramassé rappellent avec modernisme l’architecture classique des sportives du passé.
Comme les phares avant, les feux manquent un peu d’originalité mais la lèvre inférieure du bouclier intégrant le double pot d’échappement est du meilleur effet.
Telle une pépite dans un écrin, la Maserati GranTurismo exposée à Genève dans une livrée nacrée bénéficie d’un habitacle des plus valorisants. Très classe, il marie harmonieusement un cuir rouge surpiqué de coutures en harmonie avec des inserts d’aluminium brossé. On se sent immédiatement à son aise sur les sièges semi-baquets à l’assise très longue à l’avant comme à l’arrière. Surprise : la planche de bord épurée comporte très peu de boutons et d’interrupteurs toujours disgracieux. Le petit volant à jante en cuir et les palettes chromées de commande de boite sur la colonne de direction invitent au pilotage. Sous les yeux du conducteur, une visière abrite un compte-tours frappé d’une zone rouge à 7500 tours/minute et un compteur gradué jusqu’à 320 km/h.
Cette vitesse à donner le frisson au conducteur est impossible à atteindre, le V8 Ferrari permettant un 285 km/h maximum et un 0 à 100 km/h en 5,2 secondes. Un 8 cylindres bien connu puisqu’il anime déjà la Maserati Quattroporte. Délivrant 405 chevaux à 7.500 tours, il offre un couple généreux de 460 Nm à 4750 t/m, 75% étant disponible dès 2500 tours.
Le V8 est associé à la nouvelle boite automatique ZF récemment montée sur la gamme Quattroporte. Une manne céleste pour la marque handicapée jusqu’ici par une boite mécanique peu prisée aux Etats-Unis, premier marché de Maserati dans le monde. Matteo Camesasca, président pour tout l’Ouest de l’Europe assure que l’arrivé de cette boite à la fois douce et sportive va permettre une progression des ventes sur tous les marchés.
Le châssis très équilibré (49% du poids à l’avant et 51% à l’arrière) reprend la suspension de la Quattroporte avec des leviers triangulés transversaux à l’avant et à l’arrière et un amortissement à pilotage électronique de type Skyhook. Le grand empattement (2.942m) et des roues de 19 pouces (20 en option) devraient contribuer aussi à l’excellent comportement routier annoncé.
Après l’A6, la première GT de 1947 et la 3500 de 1957, Maserati renoue avec la tradition d’un Grand Tourisme haut de gamme cher aux Italiens. Attendu en juillet 2007 en France à un tarif avoisinant les 115.000 €, le GranTurismo va s’insérer dans la gamme entre les Coupé - Spyder (de 90.526 à 118.914 €) et la Quattroporte (entre 114.040 € et 126.770€). Une version découvrable (toit rigide motorisé ou capote toile ?) est actuellement à l’étude.