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Salon de Genève 2006
OPEL GT
Jean-François Destin le 07/03/2006
Opel entend raviver un bon souvenir de près de 30 ans en exposant à Genève l'Opel GT, bouillonnant petit roadster.
Si l’automobile mondiale reste une chimère, en revanche, il est possible de cristalliser les passionnés de tous les horizons autour d’une voiture de sport. General Motors vient de le démontrer en proposant le même roadster des deux côtés de l’Atlantique. Remportant un vif succès depuis l’été 2005 sous les marques Pontiac et Saturn aux Etats Unis, la Solstice et la Skyline sont devenues la GT d’Opel en s’exposant au Salon de Genève. GT parce que la division européenne de GM entend raviver un bon souvenir de près de 30 ans. C’est en effet en 1967 que l’Opel GT, première du nom, fut construite sur une base de Kadett. Avec sa ligne fuselée, sa taille resserrée, ses phares escamotables et ses nerveux moteurs 1100 et 1900, cette propulsion très amusante à piloter fut produite à 100 000 exemplaires jusqu’en 1973.
La GT d’aujourd’hui succède à l’Opel Speedster qui fut également présentée en première mondiale au Salon de Genève 1999. « Comme la Tigra et l’Astra Twintop, la GT va compléter notre offre de produits axée sur la passion et le plaisir de conduire à ciel ouvert » a assuré Karl-Peter Forster Président de GM Europe. Son développement a mobilisé les équipes de GM en Europe comme aux USA mais son design s’inspire du prototype VX Lightning créé dessiné par le studio de design avancé de Birmingham à l’occasion des 100 ans de Vauxhall.
L’Opel GT comme ses cousines de Pontiac et de Saturne possède les critères d’un vrai roadster avec son moteur à l’avant, sa propulsion et une répartition des masses quasi idéale. Compacte avec ses 4m09 de longueur, la GT bénéficie de porte-à-faux minimes, les roues de 18 pouces étant repoussées aux quatre coins.
Très expressive avec sa carrosserie aux arêtes vives, ses surfaces fuselées et son arrière en surplomb, la GT recèle quelques astuces comme la capote souple qui disparaît complètement sous un capot modelé intégrant les arceaux individuels de sécurité en cas de retournement. A l’arrière, on remarque les deux sorties d’échappement carrées aux extrémités de la jupe tandis que la face avant, très Opel, reçoit un jonc chromé au centre duquel trône le signe Opel.
L’habitacle dénote de la part des américains un souci de plaire aux européens. L’alliance de cuir, de laque noire (notamment pour la console) et de chrome est flatteuse d’autant que les modèles présentées à Genève en rouge et en noir faisaient la part belle à une décoration colorée. Si la finition reste à l’américaine, la qualité se perçoit au travers de petits détails comme les boutons de commande à effet diamant pour l’éclairage et la ventilation.
Dans un premier temps, la nouvelle GT sera disponible avec une seule motorisation, un 2 litres turbo de 260 chevaux. Dérivé du 2.2 litres Ecotec à injection directe monté sur la Vectra et la berline Signum, il a été développé par les ingénieurs de GM Powertrain aux Etats-Unis en collaboration avec les techniciens européens de la firme en Allemagne. Grâce à l’injection directe, il offre un bon rapport puissance/consommation. Cette mécanique moderne s’appuie sur une distribution variable, un turbocompresseur à double entrée et un échangeur d’air de charge. Une suralimentation favorisant la réactivité à l’accélérateur et donc les reprises à bas régime.
La GT attendue début 2007 a déjà été tarifée à 29.900 €, un prix qui pourrait descendre si GM décide d’installer un moteur moins puissant dans un modèle d’accès de gamme.