Histoire de la marque
La firme Opel connaît ses premiers succès dans l'automobile en produisant des Darracq sous licence à partir de 1901, mais les origines de la firme remontent plus loin : elle a été fondée en 1862 par Adam Opel, et produisait alors des machines à coudre, puis des vélos. En 1906, Opel commence à commercialiser des voitures de sa conception, robustes et abordables. Après la première guerre mondiale, la firme met en place la production en série, ce qui contribue à baisser les prix et élargir la diffusion de ses modèles.
Opel devient alors un constructeur majeur, y compris à l'export. L'entreprise fait même la une de la presse avec ses voitures-fusées RAK, qui battent des records de vitesse. En mars 1929, l'Américain General Motors, impressionné par les performances d'Opel, acquiert 80 % du capital de la marque, puis 100 % en 1931. La croissance se poursuit dans les années 30, qui voient le lancement de l'Olympia (dotée d'une carrosserie monocoque), puis de la Kapitän. Pendant la guerre, la production est ralentie, et l'accent est mis sur la construction de camions, de tanks et de pièces d'avions. Mais les bombardements alliés endommagent fortement l'usine de Rüsselsheim, tandis que celle de Brandenburg est démantelée par les Soviétiques. Si bien que la production ne redémarrera, très progressivement, qu'en 1946, d'abord avec les camions, puis avec des modèles d'avant-guerre à peine modifiés.
General Motors étudie un temps la possibilité de se débarrasser d'Opel, ne croyant pas à un redressement rapide du marché allemand. Pourtant, la firme repasse à nouveau la barre des 100 000 voitures par an en 1953. Opel maintient son positionnement de marque abordable avec les Rekord, Kadett, Corsa et Astra, ce qui ne l'empêche pas de proposer des modèles décalés, comme l'Opel GT (1968), sorte de mini-Corvette européenne, le coupé Calibra (1989) ou la gamme des sportives OPC (Opel Performance Center).
À partir des années 2000, cependant, la marque voit ses parts de marché reculer. General Motors s'allie un temps avec Fiat, qui collabore sur des motorisations et des plate-formes avec Opel. Mais la crise de 2008 ne fait qu'accentuer le déclin de la marque au Blitz. En 2012, Opel s'associe avec PSA Peugeot Citroën afin de baisser les coûts d'acquisition de pièces et de développement de nouveaux modèles.
Malgré ces défis, l'entreprise a continué à produire des véhicules innovants, comme l'Opel Ampera, l'un des premiers véhicules électriques hybrides rechargeables introduits en Europe.
En 2017, un changement majeur est survenu lorsque le Groupe PSA (maintenant Stellantis, suite à la fusion de PSA et Fiat Chrysler Automobiles en 2021) a acquis Opel de General Motors. Cette nouvelle ère pour Opel a été marquée par une stratégie renouvelée visant à renforcer son héritage européen tout en se concentrant sur l'efficacité, l'électrification et l'expansion globale. Opel s'est engagée dans l'électrification de sa gamme, avec des plans pour offrir des versions électriques de tous ses modèles. Objectif : être une marque 100 % électrique en 2028.