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Salon de Genève 2006
FERRARI 599 GTB Fiorano
Jean Michel Cravy le 03/03/2006
L'une des vedettes du salon de Genève 2006, une des plus attendues, l'une de celles qui fera courir les foules, c'est bien la Ferrari 599 GTB Foriano.
L’une des vedettes du salon de Genève les plus attendues, l’une de celles qui fera courir les foules, c’est bien la Ferrari 599 GTB. La magie du nom, la magie du petit cheval cabré… Et puis une toute nouvelle Ferrari, c’est toujours un événement. Et c’est vrai que le stand de l’icône de Modène a été pris d’assaut par les journalistes. Des photos avaient déjà été diffusées de la remplaçante de la 575 Maranello, qui laissaient deviner une silhouette musclée et nerveuse, sans doute un peu moins élégante et fluide que celle de son aînée. Mais il était difficile de s’en faire une idée précise.
Découverte « en vrai » sur son podium, la nouvelle Berlinetta lève les doutes : la séduction est bien là. Tout en elle suggère la performance et l’agressivité, qui prévalent sur le souci d’élégance classique, habituelle signature de la maison Pininfarina, partenaire de longue date de marque au cheval cabré. C’est l’aérodynamisme et l’efficacité qui ont dicté les formes de la 599 GTB, au détriment de la pureté. Il suffit d’observer l’imposant diffuseur arrière et les joues de custode séparées de la carrosserie, destinées à canaliser l’air sur la lunette arrière et le becquet de coffre pour s’en convaincre.
Un mot sur le patronyme de la nouvelle venue : 599 fait officiellement référence à la cylindrée du V12, qui est en fait un six litres, à un centimètre cube près. GTB renvoie à la longue histoire des berlinettes de la marque, celle, entre autres des mythiques 250 GTB, 275 GTB à autres 365 GTB4, alias Daytona. GTB, pour Gran Turismo Berlinetta. Une philosophie plus radicale et sportive pour cette stricte deux places que celle de la 612 Scaglietti, davantage tournée, avec ses presque quatre vraies places, vers le grand tourisme (très) rapide. Comme Ferrari en a pris l’habitude ces derniers temps, la nouvelle venue a reçu un surnom. C’est Fiorano, du nom de la piste d’essai privée de Ferrari. La couleur est annoncée.
La GTB revendique des prestations de très haut niveau et se veut la berlinette 12 cylindres la plus performante jamais conçue à Maranello. 620 chevaux à 7600 tr/mn, ça impose le respect. C’est carrément 105 chevaux de plus que la 575 Maranello. Excusez du peu ! Et c’est à peine moins que les 660 chevaux de la superlative Enzo. Entièrement construite en aluminium (châssis réalisé en collaboration avec Alcoa, carrosserie made by Pininfarina, suspensions élaborées avec Delphi), la 599 GTB avoue quand même près de 1700 kilos tous pleins faits. Mais grâce à sa puissance surabondante, elle revendique tout de même un remarquable rapport poids/puissance de 2,6 kg/ch.
Côté performances, l’amateur ne sera pas déçu. La vitesse de pointe devrait être supérieure à 330 kilomètres/heure, le 0 à 100 km/h abattu en 3,7 secondes, tandis qu’il faudra à peine 11 secondes à la Fiorano pour atteindre les 200 km/h ! Mais, au-delà des performances pures, c’est probablement dans les sensations de pilotage que la Fiorano exprimera le mieux sa personnalité, grâce à une technique entièrement tournée vers l’efficacité. La boîte 6 rapports, à commande manuelle traditionnelle en série, pourra être choisie en option avec le système type F1, dans une version évoluée pour l’occasion, appelée F1-Superfast, qui intègre, comme sur les Ferrari à moteur central, le « manettino » sur le volant qui permet de sélectionner soit un mode entièrement automatique, soit le mode F1-Trac (une exclusivité mondiale permettant d’optimiser le contrôle de motricité selon deux modes : sport ou race), ou encore le fameux « launch control » pour obtenir un décollage optimum, comme en Formule 1.
Les suspensions font également appel à un système piloté entièrement nouveau, dit à contrôle magnéto-rhéologique (SCM), qui devraient assurer une efficacité accrue par rapport à ce dont on a l’habitude. Là encore, les boutons du manettino permettent au conducteur de choisir le mode de suspension qui lui convient.
La 599 GTB Fiorano bénéficiera par ailleurs d’un important programme de personnalisation « carrozzeria Scaglietti » découpé en quatre chapitres : « course et piste », « extérieur et couleurs », « intérieur et matériaux » ou encore « équipements et voyage ». Bien que le prix n’ait pas encore été officiellement dévoilé, la commercialisation de la Fiorano est d’ores et déjà ouverte. Mais les amateurs ne se laisseront pas arrêter par ce détail trivial. Ils sont prêts, quoi qu’il arrive, à dépenser ce qui leur sera demandé. Ce sera très sûrement de l’ordre de 250 000 €. Et quand on aime, on ne compte pas !