LEXUS RX450h

Le Lexus RX est de loin le modèle Lexus le plus vendu au monde. Développé en version hybride dès 2005, il profite de plus d’une image « écolo » bien installée avec le temps qui lui permet de continuer son bonhomme de chemin, malgré l’explosion de la concurrence sur le marché des SUV. Toujours est-il que cette multiplication de l’offre force aujourd’hui Lexus à renouveler son best-seller au salon de Francfort.

On ne change pas une équipe qui gagne. Le Lexus RX450h (seule version commercialisée en France) reste donc sur la voie du full hybride plutôt que de l'hybride rechargeable. Le SUV combine donc son V6 de 3,5 litres développant 263 ch et 335 Nm de couple à deux moteurs électriques (un par essieu) pour une puissance totale culminant a 313 ch. Ici, pas de recharge de sur une prise électrique comme avec le Cayenne hybride, mais un fonctionnement en tandem classique. Si la solution restreint l'autonomie en tout électrique à 3 km, elle permet de limiter la quantité de batteries et le poids de l'engin (2100 kg) tout en réduisant les consommations à 5,2 l/100 km, soit 120 g/km de CO2. Principalement destiné à la route, le Lexus RX450h est avant tout une traction mais peut envoyer jusqu'à 50% de sa puissance sur les roues arrière pour se sortir d'un mauvais pas. Notons également que Lexus continue à faire confiance à sa boîte à variateur pour ses modèles hybrides. Au final, l'ensemble de ses éléments permet au nouveau RX une vitesse de pointe de 200 km/h et un 0 à 100 en 7,7 secondes.

Globalement, donc, la partie mécanique subit plus une évolution qu'une véritable révolution. C'est plutôt du côté look et habitacle que les changements principaux ont lieu. Le style évolue en effet pour suivre les codes développés depuis quelques années par le Japonais. Le résultat est torturé et très chargé, avec quelques bonnes idées qui tentent comme elles peuvent d'adoucir la ligne (comme le montant C partiellement masqué afin de créer un toit flottant). Plus long de 5 cm que son prédécesseur, le nouveau RX chasse directement les BMW X6 et autres Mercedes GLE, un marché sur lequel la discrétion n'est de toute façon pas de mise. L'habitacle pêche cependant face à ces concurrentes premium. Très fouillis (on compte pas moins de 5 couleurs et matériaux différents sur la planche de bord !), il associe quelques cuirs et plastiques de qualité à des éléments franchement indignes d'un engin qui se veut premium.

Reste à savoir si son prix lui permettra de tirer son épingle du jeu pour suivre sa carrière atypique lors de sa commercialisation, dans quelques mois.