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Salon de Francfort 2005
OPEL Antara GTC
Jean Michel Cravy le 16/09/2005
Opel avait bien caché son jeu. Rien n'avait filtré. La surprise sur le stand du constructeur allemand au Salon de Francfort 2005 s'appelle Antara GTC.
Opel avait bien caché son jeu. Rien n’avait filtré. La surprise sur le stand du constructeur allemand au Salon de Francfort 2005 s’appelle Antara GTC.
Un très beau concept car qui annonce -enfin- un remplaçant au vieux Frontera. Avec lui, Opel va reprendre pied dans le secteur florissant des SUV routiers.
En son temps, en 1991, l’Opel Frontera avait inauguré un nouveau genre appelé à connaître un surprenant succès : celui des 4x4 plus portés sur un usage routier que sur l’évasion hors bitume, malgré sa constitution traditionnelle (châssis à longerons et traverses, essieu arrière rigide).
Depuis, d’autres ont poussé le concept plus loin en choisissant une coque autoporteuse et des suspensions intégralement indépendantes. Et, malgré une sérieuse refonte en 1998, le Frontera a peu à peu été oublié sur le bord de la route. Il était plus que temps de lui donner un successeur. Celui-ci est annoncé par le concept car Antara GTC (pour Gran Turismo Crossover) dévoilé au Salon de Francfort.
C’est une très bonne surprise. Le style, musclé et aérien en même temps, détonne par rapport à la production actuelle. Encore un modèle « transgenre », après les coupés/cabriolets, les breaks tous chemins et les citadines/monospaces ! C’est dans l’air du temps, la clientèle semblant très friande de nouveaux concepts qui s’affranchissent des codes préétablis.
L’Opel Antara se présente comme un élégant et puissant « coupé/4x4 » à trois portes qui préfigure, à l’évidence, le Frontera 2 qui devrait officiellement être dévoilé au prochain Salon de Genève en 2006, et qui sera commercialisé à l’été prochain. Il sera le cousin germain du futur Chevrolet S3X, dont il partagera la plateforme et nombre de composants techniques. Espérons simplement qu’il s’en différenciera sur le plan esthétique, et surtout qu’il restera conforme au style de l’Antara…
Celui-ci, en tout cas, se montre sous un jour très flatteur et désirable, par son dessin signé Kurt Beyer, sous la houlette du directeur du design Mark Adams. Malgré une longueur très raisonnable (4,53 m de long) l’Antara impose une silhouette virile et vigoureuse, large de près de deux mètres (avec les rétros), et haute de seulement 1,60 m (avec les rails de toit).
Opel semble avoir définitivement abandonné le non-style insipide et passe partout caractéristique de sa production récente, et confirme sa volonté de donner à ses nouveaux modèles un fort caractère et une forte présence. C’est en tout cas très réussi, avec des projecteurs remontant fortement sur les ailes et la nervure de capot typique de la nouvelle identité d’Opel.
De profil, on peut apprécier les vitres latérales sans montant et le pavillon (doté du fameux toit panoramique inauguré sur le nouveau Zafira) plongeant brutalement sur l’arrière pour obtenir une silhouette de coupé. Ce n’est pas forcément bon pour la garde au toit à l’arrière, mais c’est bon pour l’esthétique… de même que quelques jolis détails comme les prises d’air sur le capot, les ouïes latérales ou les sorties d’échappement serties d’aluminium. L’arrière bombé achève de donner à l’Antara un caractère très dynamique, même à l’arrêt.
Comme tout concept car qui se respecte, l’Antara présente de multiples particularités esthétiques et techniques qui ne retrouveront pas forcément sur un modèle de série. Ainsi le hayon est doté d’une articulation par pantographe qui lui permet de s’avancer en s’ouvrant, facilitant l’accès à la soute à bagages. Si le futur Frontera proposera logiquement 5 places, l’Antara n’offre lui que quatre places dans un habitacle clair et raffiné, avec une sellerie cuir particulièrement luxueuse et l’utilisation judicieuse de fibres de carbone. Les deux sièges arrière peuvent s’escamoter complètement pour offrir un grand plan de chargement, tandis que les sièges avant, montés sur un rail unique, coulissent électriquement sur l’avant pour faciliter l’accès à l’arrière.
S’il est vraisemblable que le futur Frontera sera proposé avec des moteurs essence 2,2 l de 155 ch ou V6 2,8 l de 230 ch, son cheval de bataille sera évidemment un moteur diesel. L’Antara est d’ailleurs motorisé par un 1.9 CDTI à filtre à particules (d’origine Fiat), accouplé à une boîte automatique à six rapports, dont la particularité est d’être suralimenté par deux turbos soufflant en série. Ce qui lui permet d’offrir la fort jolie puissance de 212 chevaux (et 400 Nm de couple). De quoi revendiquer une vitesse de pointe de 210 km/h et un 0 à 100 km/h en 8 secondes. Ce SUV sportif ne revendique en revanche aucune compétence particulière en franchissement. Son domaine d’élection, c’est la route, ou à la rigueur des chemins bien entretenus. Pourvu que le futur Frontera ressemble à ce concept car… c’est tout le mal qu’on lui souhaite !