LEXUS ES
Vincent Desmonts le 05/10/2018
Le segment des berlines est sinistré ? Qu'importe : Lexus enrichit sa gamme d'une berline ES jusqu'alors réservée au marché américain !
Vous n’aviez jamais entendu parler de la Lexus ES ? C’est bien normal : jusqu’alors, cette berline était essentiellement réservée au marché américain, où elle a déjà une longue vie derrière elle, avec six générations qui se sont succédé depuis 1989. On aurait pu penser que la situation allait rester ainsi, mais il n’en est rien : Lexus a décidé de commercialiser en Europe la septième génération d’ES ! Une décision qui intervient alors que ce qu’il reste du segment des berlines, largement sinistré, est aujourd’hui accaparé par les marques « premium » allemandes. Il faut dire que Lexus s’est fixé pour objectif d’attendre les 100 000 ventes européennes en 2020 (contre 75 000 en 2017), et fait flèche de tout bois pour y parvenir. Gageons que la Lexus ES ne contribuera que très modestement à cet objectif, mais, comme le dit l’adage, les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Pour situer, cette berline de 4,91 m affiche un gabarit similaire à celui d’une BMW Série 5. Cette septième Lexus ES est bâtie sur une nouvelle plate-forme, baptisée Global Architecture K, qu’elle partage d’ailleurs avec la Toyota Camry, lancée également au Mondial. Pour qualifier ses lignes, les designers Lexus parlent « d’élégance provocante » ! L’expression est sans doute excessive, mais il faut reconnaître que l’ES a de la prestance, à défaut d’une forte personnalité.
Dans l’habitacle, l’espace est généreux, mais la finition n’impressionne guère. Le combiné avec instrumentation numérique s’inspire de celui de la supercar LF-A, tandis qu’un écran multimédia de 12,3 pouces trône au sommet de la planche de bord. Comme souvent chez Lexus, l’ergonomie est un peu complexe.
Une seule version sera offerte chez nous : l’ES 300h, une version hybride dotée d’un 4-cylindres de 2,5 litres. Elle affiche une puissance de 218 ch, et ses émissions de CO2 contenues (100 g/km) lui permettront d’échapper au malus pendant un bon moment. Elle utilise de bonnes vieilles batteries Ni-MH, installées sous la banquette arrière pour une meilleure répartition des masses.
Les carnets de commandes sont d’ores et déjà ouverts, avec des tarifs débutant à 47 490 €, et culminant jusqu’à... 62 990 € en finition Executive ! Les premières livraisons auront lieu en décembre.