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Mondial de l'automobile 2006
VOLKSWAGEN Iroc
Vincent Desmonts le 27/09/2006
L'air de rien, le concept-car Volkswagen Iroc marque peut-être un tournant dans les tendances du design automobile : la fin du néo-rétro !
L'air de rien, le concept-car Volkswagen Iroc marque peut-être un tournant dans les tendances du design automobile : la fin du néo-rétro ! En effet, les modèles inspirés d'une ancienne légende se contentaient souvent de réinterpréter leur style à la sauce moderne. C'était vrai pour les Volkswagen Beetle, la Chrysler 300C, ou encore la Ford Thunderbird américaine. Dans le cas de l'Iroc, les choses sont bien différentes. Car s'il se réclame ouvertement de l'héritage du coupé Scirocco des années 70 (même son nom, composé à partir des lettres centrales de Scirocco, y fait référence), l'Iroc se garde bien de plagier le style de son ancêtre. En revanche, son look moderne ne l'empêche pas de savamment cultiver sa fibre nostalgique à travers de subtils clins d'oeil.
La couleur, d'abord. Ce « vert vipère » fleure bon les années flower power ! Mais son traitement métallisé lui confère des reflets très actuels, et le contraste avec les parties noires ou aluminium de la carrosserie fait très « funky ». A la mode, en bon français.
Le concept, ensuite. Le Scirocco était un coupé compact, dessiné avec goût par Giugiaro, associant look sportif et commodité d'utilisation au quotidien. Le Volkswagen Iroc, malgré son style affirmé, n'oublie pas non plus les aspects pratiques, puisqu'il offre quatre places et un coffre de 300 dm3, avec une banquette rabattable en deux parties.
Stylé mais pratique : l'Iroc, plus qu'un concept-car, a des figures de manifeste. Volkswagen ne cache plus ses intentions de revenir sur le marché des coupés de grande diffusion, abandonné avec l'arrêt du Corrado en... 1995. Or, pour éviter tout risque de cannibalisme avec l'autre coupé du groupe, l'Audi TT, le Volkswagen Iroc se doit de se démarquer. Le coupé aux anneaux, fraîchement remanié, affiche un look ravageur mais doit composer avec une habitabilité limite, un coffre aux allures de boîte à gants et des tarifs élevés. L'Iroc possède un style moins excessif, qui lui permet de ménager une habitabilité convenable et une soute à bagages digne de ce nom. Quant aux tarifs, ils seront nécessairement plus abordables que ceux du TT, la gamme démarrant selon toute vraisemblance à 140 ch.
Large et basse (1,40 m de haut), bien campée sur des roues de 19 pouces revêtues de pneus de 235 de large, l'Iroc possède une belle prestance. Sa calandre monstrueuse en double trapèze ornée d'une grille au motif hexagonal possède une agressivité rarement vue sur une Volkswagen. Les optiques inclinées achèvent de composer une « gueule » qui impressionnerait plus d'un conducteur surveillant ses rétroviseurs !
Nul doute d'ailleurs qu'il faudra surveiller ses arrières sur la file de gauche de l'autoroute : équipé d'un moteur TSI Twincharger de 210 ch couplé à une boîte robotisée DSG, le Volkswagen Iroc promet en effet des performances et une souplesse de tout premier plan, grâce à l'association d'un turbo et d'un compresseur volumétrique.
Pour encaisser les accélérations longitudinales et transversales que l'Iroc pourra délivrer, les passagers avant sont sanglés dans de superbes sièges baquet dotés de harnais 5 points. L'habitacle reprend le thème de la dualité vert/gris anthracite utilisé par la carrosserie, et n'hésite pas à arborer une planche de bord aux éclairages dignes d'une boîte de nuit. De jour, c'est le toit partiellement vitré qui se charge d'apporter de la lumière à bord. Petit détail sympathique : les buses de ventilation s'inspirent du look de la calandre. Quant au levier de commande de la boîte de vitesses, il ne s'érige hors de la console centrale qu'une fois le moteur démarré !
Dans quelle mesure le futur Scirocco sera-t-il fidèle à ce concept-car ? La réponse viendra en 2008, lorsque les premiers modèles de série sortiront des chaînes portugaises de l'usine de Palmela.