Mondial de l'automobile 2006

MINI Cooper S 2006

Jean-François Destin le 27/09/2006

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La mythique Mini se renouvelle à travers des évolutions stylistiques qui n'entament pas le look de la voiture.

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Peut-on renouveler indéfiniment un mythe automobile ? Les responsables de BMW, propriétaires de la marque autrefois britannique, ont répondu oui à condition que l’évolution stylistique n’entame pas le look général de la voiture. Après avoir, et avec quel talent, conçu en 2001 la version moderne de la géniale invention d’Alec Issigonis des années 50, ils ont décidé de légèrement l’agrandir tout en conservant sa silhouette sympathique, compacte et très tendance. Vendue à près de 850000 exemplaires à travers le monde (un succès inespéré), la Mini ne pouvait se permettre aucune révolution sous peine de tarir un filon d’or massif. Cette mue presque invisible mais pertinente laissera sans doute perplexes les visiteurs du Mondial de Paris.

MINI Cooper S 2006 MINI Cooper S 2006

En la découvrant sur le stand et surtout en s’installant à bord, ils constateront que les 6 cm de plus en longueur et le petit centimètre gagné en largeur et en hauteur ne l’on pas rendu plus habitable, surtout à l’arrière. Derrière le volant, quasi identique, subsiste la planche de bord un peu enfantine souvent décriée. En 2001, une référence directe au passé était absolument nécessaire. Pas sur que 5 ans plus tard, on ne pouvait pas, sans craindre un décalage avec la carrosserie, se montrer créatif en installant des commandes high-tech spécifiques. Trop cher sans doute. Dans le champ de vision du conducteur a été conservé un énorme compte-tours tandis que le tachymètre en position centrale s’est agrandi pour afficher des informations audio et de navigation. Les boutons de climatisation ont également été changés et en levant un peu la tête, on découvre sous le pavillon, à proximité du pare-brise, une pratique rangée d’interrupteurs. Notre essai, programmé à la mi-octobre nous permettra de savoir si la finition et la qualité de fabrication, jusqu’ici dans la petite moyenne, ont progressé.

Les acquéreurs de la nouvelle Mini n’auront plus dans leur poche une clé de contact mais comme chez BMW un boitier d’allumage qu’il faudra introduire dans un orifice avant d’appuyer sur le bouton stop/start.

Mais si la Mini n’a pas vraiment remplacé sa garde-robe, ses dessous sont inédits. Et beaucoup plus séduisants. Le vieux 4 cylindres 1600 cm3 concocté avec Chrysler et fabriqué en Amérique du Sud est remplacé sans regret. A une mécanique poussive et gourmande succède une nouvelle famille de moteurs ultramodernes, fruit d’un partenariat technique de BMW et PSA Peugeot/Citroën.

En essence, il s’agit d’un 1600 cm3 tout en aluminium doté des dernières sophistications comme la levée variable en continu des soupapes d’admission ou le calage variable des arbres à cames. La version 95 chevaux anime la One, la 120 chevaux (avec un couple de 160 Nm à 4250 tours/m) la Cooper et le haut de gamme 175 chevaux (240 Nm à 1600 tours/m) la Cooper S grâce à une injection directe et un turbo à double entrée, garant de bonnes reprises à bas régime. Cette suralimentation fait également office d’overboost pour monter le couple à 260 Nm en accélération.

En diesel, maîtrise de Peugeot oblige, un turbo diesel HDI remplacera l’actuel diesel Toyota en version 95 chevaux.

Ces mécaniques sont associées à une boite mécanique à 6 rapports ou à une transmission automatique à 6 rapports également avec palettes au volant en option.

Les trains roulants actuels sont reconduits mais la Mini Cooper S bénéficie de réglages plus durs et également de disques de freins de plus grand diamètre. Un différentiel autobloquant figurera parmi les options. Innovation : la direction, à assistance électrique, dispose d’une commande sport pour avoir un meilleur ressenti au volant en conduite rapide.

L’équipement devrait être plus généreux et la sécurité accrue avec en dotation de série l’ESP et 6 airbags dont 2 rideaux.

L’actuelle Mini a bâti sa réussite sur des variantes bien ciblées voire craquantes comme la décapotable. Cette deuxième génération moderne aura des descendantes. Aux One, Cooper et Cooper S s’ajouteront plus tard une version roadster et une Mini Traveller à l’empattement rallongé. Ce mini-break issu des concepts découverts à Francfort puis à Genève rappellera bien des souvenirs aux adeptes de la Mini bois d’autrefois. Très pratique et plus accueillante, elle serait doté de 6 portes, celles de l’arrière s’ouvrant en sens inverse comme sur la RX8 Mazda.

La commercialisation de la nouvelle Mini débutera en France le 18 novembre prochain avec les Cooper et Cooper S à des tarifs contenus démarrant à 21500 €. La One suivra en janvier 2007 puis la diesel au printemps.

MINI Cooper S 2006 MINI Cooper S 2006
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