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Mondial de l'automobile 2006
FORD Mondeo Concept
Jean Michel Cravy le 04/10/2006
Le concept-car Iosis a inspiré la nouvelle Ford Mondeo, dont le style se doit d'être séduisant, afin de sortir de la masse des concurrentes.
L’actuelle Ford Mondeo fait ses derniers tours de roues, en toute discrétion, à l’image de sa carrière en demi-teinte qui, semble-t-il, n’a pas répondu totalement aux espérances de Ford. C’est assez injuste d’ailleurs. Cette Mondeo-là était - et reste encore - l’une des meilleures berlines du marché, à l’instar de feue la Peugeot 406 à son époque. Mais, élégante, discrète et classique déjà, elle n’est plus à la mode. Le « new edge design » non plus. La mode est aux silhouettes massives, fortes et bien campées qui rassurent, expressives aussi, au risque de se démoder très vite. Mais nous n’en sommes pas encore là.
La nouvelle génération de Ford Mondeo se profile au Mondial de l’Automobile de Paris 2006, sous la forme d’un break Station Wagon d’abord, sous la forme aussi d’un concept-car. Mais ce concept-là est une façon inutilement pudique de dire que la commercialisation n’interviendra que dans quelques mois (deuxième trimestre 2007), le temps d’écouler tranquillement les derniers stocks de l’actuelle.
Le vrai concept-car de la nouvelle Mondeo, ça avait été la Ford Iosis, dévoilée au salon de Francfort, en septembre dernier, qui inaugurait le « kinetic design », conduit par Martin Smith (une ligne dynamique, des surfaces pleines et sans rupture, des épaules musclées, des passages de roues marqués, une ligne de ceinture inclinée, dixit Ford), qui sera en vigueur pour les années à venir. Une berline quatre portes au pavillon fuyant comme celui d’une voiture de sport.
On se doutait bien que la vraie Mondeo n’aurait pas ces audaces. Mais le style général était on ne peut plus séduisant, et apte à se faire remarquer dans la masse des voitures concurrentes. C’était le but recherché. Sans personnalité, aujourd’hui, une voiture n’existe pas.
Et la nouvelle Ford Mondeo, soyons en sûrs, existera fortement. Pour connaître la version berline, il faudra encore attendre quelques temps, (encore qu’elle ait été photographiée par des paparazzis sur le tournage du prochain James Bond !). En attendant, c’est donc la version Station Wagon (très importante pour le marché européen, un peu moins en France) qu’il faudra se mettre sous la dent. On y retrouve intégralement le museau expressif de l’Iosis, les flancs hauts et épais, qui habillent ce break aux allures de mini S-Max.
L’allusion n’est pas fortuite, puisque ce monospace « de sport » partage avec la future Mondeo nombre d’éléments techniques (notamment la plateforme), et aussi le style agressif et enlevé. D’ailleurs l’un et l’autre seront fabriqués sur les mêmes chaînes de l’usine de Gant, en Belgique.
Des motorisations, Ford ne dit rien pour le moment. Mais il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour imaginer que la Ford Mondeo reprendra intégralement celles actuellement en vigueur, entre autres les excellents diesel 1.8 et 2.0 TDCi, plus une large gamme de moteurs essence qui sera très certainement chapeautée par le cinq cylindres en ligne 2,5 litres Volvo qu’on retrouve sur la Focus ST. Plus, très certainement le turbo-diesel 2,7 litres Ford/PSA. Que du bon…
Côté dimensions, on observe que, bâtie sur un empattement de 2,85 m, la Ford Mondeo SW affiche une longueur de 4,78 m, soit 5 cm de plus que l’actuelle, et un coffre de 500 dm3. Quant à la finition et au comportement routier, il ne devrait pas y avoir de crainte. Il a bien longtemps déjà que Ford a fait sa révolution et est devenu l’un des bons élèves de la classe.