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MINI Crossover Concept
Serge Bellu le 29/09/2008
Le succès de la Mini produite par BMW ne se dément, mais il convient de préparer la relève, d'organiser la demande. C'est le rôle dévolu au concept « Crossover » qui préfigure un modèle de série attendu en 2010.
Combien de temps peut durer l’effet de mode ? C’est toute la question qui se posent aux dirigeants de marques qui ont créé des phénomènes tels que la Fiat 500 ou la Mini, dont le succès repose sur l’évocation de vieilles gloires.
La renaissance de Mini était fondée sur cet engouement pour le style post-moderne, une tendance initiée en architecture, à l’image de personnages tels que Ricardo Bofill, qui couvrirent leurs constructions de motifs antiques ou baroques. L’automobile aussi cherche ses racines, s’évadant, le temps d’un hommage, sur un registre plus esthétisant que progressiste.
Depuis le lancement de la Mini, la liste d’attente des clients reste interminable, le succès est mondial, l’effet de mode perdure. Le passage à la motorisation Diesel, la création d’un cabriolet, la sortie de séries spéciales très performantes comme la John Cooper Works, et plus récemment l’arrivée de la Clubman, ont à chaque fois relancé les ventes, stimulé l’appétence pour une icône qui n’en avait pas besoin.
Le Concept Crossover reprend la base de la Mini Clubman, légèrement allongée (à 2,08 mètres) par rapport à la berline de base. Comme la Clubman, la Crossman dispose de quatre portes. Du côté droit, elles sont battantes et s’ouvrent normalement. Du côté du conducteur en revanche, la porte arrière est coulissante. Sur la face postérieure, la porte s’ouvre complètement grâce à une cinématique complexe. Le toit est entièrement ouvrant.
Sur le plan du style, pas de surprise. Le Concept Crossover reprend le vocabulaire habituel de ce type de véhicules avec les gros élargisseurs d’ailes, les bas de caisse protégés et les grosses roues juchées sur une garde au sol surélevée.
Les breaks nés du croisement entre break et tout-terrain, qui se multiplient aujourd’hui, ont un ancêtre américain. American Motors fut le premier constructeur à appliquer la recette en créant la gamme des Eagle en 1979, qui s’appuyait sur le savoir-faire de Jeep, la marque sœur, en matière de franchissement. Longtemps après, la Volvo V70 XC Cross Country, l’Audi A6 Allroad et l’Alfa Romeo Crosswagon ont emboîté le pas à l’Eagle. La recette peut être appliquée aux berlines plus compactes : elle consiste en l’adoption d’élargisseurs d’ailes, de gros pneumatiques reposant sur une garde au sol surélevée et des barres de toit. Tout cela sans recourir forcément à une coûteuse transmission intégrale… L’illusion est parfaite comme en témoignent la Volkswagen Polo Fun, la Citroën C3 XTR ou la Rover Streetwise. Volkswagen fut le premier à transposer le concept à l’échelle européenne, donnant naissance à l’éphémère Golf Country (1989).
Il reste une place pour des breaks capables d’afficher des qualités de franchissement supérieures à la moyenne, sans pour autant tomber dans la démesure d’un vrai tout-terrain. C’est le créneau qui est visé par la Mini Crossover qui devrait être commercialisée vers 2010 sous le nom de Crossman.