World Series Renault
Les World Series by Renault poursuivent leur route à travers l’Europe avec un engouement confirmé du public et des collectionneurs de la marque au losange.
sommaire :
ALPINE A108
Gilles Bonnafous le 26/07/2005
Hervé Deniel a bien mérité son coupé Sport A 108. Bien que ne roulant plus avec la voiture, l’ancien propriétaire de l’Alpine ne voulait pas la céder. Pendant quinze ans, Hervé Deniel lui a téléphoné régulièrement, jusqu’au jour de 1990 où l’homme a fini par craquer…
Hervé Deniel et son Alpine A108 G. Bonnafous
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L’acquisition faite, Hervé Deniel s’est aussitôt attaqué à la restauration de la voiture qu’il a menée avec l’aide de son frère. Le châssis a été sablé, sans toutefois le sortir de la coque car l’opération n’est pas simple, le châssis-tube étant collé à la matière plastique. La mécanique a également été refaite et les bielles équilibrées. La carrosserie a encore fait l’objet de reprises, ainsi que l’habitacle et la sellerie. Des roues de R8 Gordini ont par ailleurs été montées, qui, plus larges, remplissent mieux les ailes.
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Aujourd’hui, le coupé Sport A 108 fonctionne parfaitement. C’est une voiture aux performances sans prétentions mais amusante. Et rare. Car de la centaine d’exemplaires construits en France — sans parler de la fabrication brésilienne à Interlagos —, on ne connaît que trois ou quatre voitures non restaurées ou en cours de restauration. Le coupé d’Hervé Deniel — un modèle de 1961 — est peut-être le seul à rouler en France actuellement. Il sort fréquemment pour des manifestations régionales ou à l’occasion du rallye des Grands-mères auquel Hervé Deniel participe chaque année.
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Etabli sur la plate-forme de la 4 CV Renault et dessiné par Giovanni Michelotti, le cabriolet Alpine est proposé à partir de 1957. Il va servir de base au développement de deux nouveaux modèles, le coupé et la célèbre berlinette. Lancé au salon de Paris 1959, le coupé Sport est, avec le cabriolet dont la structure a été transformée, la première voiture à recevoir le châssis poutre créé par Jean Rédélé en remplacement du châssis de la 4 CV. Toujours en plastique, la carrosserie est collée sur cette structure qui conserve l’empattement de petite Renault.
En fait, le coupé Sport s’analyse comme un cabriolet, dont le hard-top est fixé à demeure. En 1961, sa proue modifiée et allongée (identique à celle de la berlinette) accueille des phares sous globes, ce qui ajoute huit centimètres à la longueur du véhicule. On retrouve sous le capot le quatre cylindres de 850 cm3 de la Dauphine Gordini, dont la puissance atteint 40 ch, soit cinq chevaux supplémentaires par rapport à la Dauphine normale. Ainsi gréé, le coupé Alpine n’apparaît pas comme un foudre de guerre et la vitesse flirte avec les 140 km/h.
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Le coupé Sport bénéficiera de quelques améliorations de détail, mais il sera avec le coupé 2 + 2, le moins diffusé de la gamme Alpine au début des années soixante. Si sa ligne ne manque pas d’élégance, son habitabilité apparaît réduite et il n’offre pas les avantages du cabriolet.
En 1963, la voiture apparaîtra au catalogue dans les deux versions A 108 et A 110 : dans cette dernière définition équipée du moteur à cinq paliers de la R8, elle sera dépourvue de prises d’air latérales. Elle sera retirée à l’automne 1964.
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