Grand Prix de l\'Age d\'Or 2006

Organisé les 24 et 25 juin sur le circuit de Dijon-Prenois, le Grand Prix de l’Age d’Or a offert un superbe spectacle sur la piste comme dans les paddocks. Hélas, le bilan est loin d’être aussi positif au plan de l’affluence.

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FORD Comète Monte-Carlo

Gilles Bonnafous le 28/06/2006

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Incarnation du luxe à la française, la Ford Comète Monte-Carlo associe l’élégance d’une carrosserie Facel à un moteur Ford V8 américain. Un type de modèle dont l’industrie automobile hexagonale était devenue avare dans les années cinquante.

Coupé quatre places de prestige à son lancement, la Ford Comète Monte-Carlo de Jean-Paul Boussière, membre du Club Vedette, est aujourd’hui une voiture rare. Il n’en resterait qu’une vingtaine en France. Elle a été acquise en 1974 par le père de Jean-Paul Boussière, qui l’a échangée à l’époque contre un poste de télévision couleur…

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La Monte-Carlo est motorisée par le V8 Ford latéral de 3,9 litres, un moteur à la réputation incertaine, mais coupleux à défaut d’être très puissant. Elle est équipée de quelques options d’époque, dont les roues à rayons, que l’on retrouvera sur les Facel Véga, et un autoradio Philips à lampe.

La voiture a été vendue neuve au consul d’Espagne à Béziers. Ce dernier la cède ensuite à un médecin biterrois — la voiture a gardé l’immatriculation de cette époque —, lequel la revend en 1960 à un riche viticulteur de l’Hérault.

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La Ford Monte-Carlo est largement demeurée dans son état d’origine, y compris la peinture, à l’exception de quelques retouches. A l’intérieur, si les moquettes ont été refaites, la sellerie et le ciel de toit sont ceux de 1954, la patine en plus. Cet habitacle très luxueux est orné d’une superbe planche de bord en acier inoxydable — à rapprocher de celle des Facel Véga.

Dans les années cinquante, la voiture a subi un choc à l’arrière, et, par défaut de pièces (ou en raison de leur coût excessif), les bananes du pare-chocs ont été remplacées par celles de la Chambord et les feux par ceux de la 403. Quant au moteur, Jean-Paul Boussière lui a substitué le V8 du camion Ford/Simca Cargo acheté à l’armée française lorsque cette dernière a vendu ses stocks. A quelques détails techniques près, il est pratiquement identique à la mécanique d’origine.

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C’est avec l’assistance du Club Vedette que Jean-Paul Boussière a remis la voiture en route. Il a pu ainsi se procurer certaines pièces détachées comme le train avant et l’échappement. Divers éléments ont été modernisés, à l’image des pompes électriques et de l’allumage électronique, qui permettent d’améliorer le fonctionnement du moteur et de rouler en toute tranquillité.

Présentée par Ford France à l’automne 1951, la Comète est construite sur le châssis de la Vedette. Son style aussi séduisant que discret porte la signature de Jean Daninos. La voiture est en effet l’œuvre de Facel, qui la produit et dont elle bénéficie de la qualité de fabrication.

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Le Ford V8 latéral de 2,2 litres qui équipe la Ford Comète ne développe que 66 ch, une puissance insuffisante compte tenu du poids du véhicule (plus de 1300 kilos à vide). D’où des performances très décevantes (130 km/h). Pour donner un peu de tonus à son superbe coupé, Ford France lance la Monte-Carlo au salon de Bruxelles en janvier 1954. En installant sous le capot le V8 Ford américain de 3923 cm3, la marque procède à la même opération que celle réalisée un peu plus tôt avec la Vendôme par rapport à la Vedette.

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Toutefois, grâce à un taux de compression porté de 6,7 à 7,2, le V8 développe 105 ch contre 93 ch pour la Vendôme. La Ford Monte-Carlo dépasse maintenant les 150 km/h. De plus, son comportement s’avère nettement amélioré grâce au montage de la boîte de vitesses Pont-à-Mousson à quatre rapports synchronisés.

La Ford Monte-Carlo se distingue extérieurement de la Comète par sa calandre à croisillons et sa prise d’air sur le capot. Produite jusqu’à l’été 1955, soit après le rachat de Ford par Simca, elle sera peu diffusée en raison de son prix très élevé et de sa forte consommation.

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