Grand Prix de l'Age d'Or 2003
Le Grand Prix de l'Age d'Or avait attiré le samedi 28 juin 2003 la grande foule du passé.
sommaire :
ALPINE A110 1600 SX
Gilles Bonnafous le 28/06/2003
Pour fêter les 40 ans de la berlinette, les clubs Alpine avaient rassemblé, sur l'espace situé face aux paddocks, environ 80 voitures représentant toutes les évolutions de l'A 110. Nous avons choisi de vous présenter un modèle un peu moins connu, bien que fort intéressant, la 1600 SX.
C'est avec la 1600 SX, présentée au salon de Paris de 1975, que la berlinette Alpine tire sa révérence. Elle connaîtra une carrière éphémère, sa production trouvant son terme en juin 1977. Si elle n'est pas la berlinette la plus performante, la mécanique simple et fiable qui l'anime a conquis plus d'un amateur désireux de jouir d'une A 110 sans complications et sans trop de contraintes. Le dernier visage de la berlinette est donc celui d'une amie sûre.
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Outre sa mécanique, la 1600 SX présente un certain nombre de particularités. Celles-ci concernent sa carrosserie, moins chargée en chromes et ses roues, qui sont spécifiques. Il en résulte une ligne dépouillée et très pure pour laquelle son créateur, Jean Rédélé, a gardé un vif penchant.
En guise de première voiture, Marc Couvret s'offre à 18 ans une Alpine A 310 quatre cylindres. Pas mal pour un début ! Pou autant, il n'est pas satisfait de la voiture, qui lui cause de nombreux ennuis et il la revend au bout de trois mois. Il se met alors en quête d'une berlinette 1600 SX réputée pour la fiabilité de son moteur - le 1600 cm3 de la R17 TS.
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N'ayant pas les moyens d'acquérir une berlinette neuve, ni même d'occasion, Marc Couvret achète en 1980 une voiture accidentée, dont il a trouvé l'annonce dans l'Argus : la transaction est réalisée pour 16000 Francs auprès d'un casseur de Fresnes, dans la banlieue parisienne. Sortie d'usine en décembre 1976 (l'arrêt de la production intervient en 1977), la voiture porte le châssis numéro 30 129 sur une petite série qui va de 30 001 à 30 387. Elle possède sur la jupe arrière des feux de R8, contrairement aux toutes dernières (une centaine) qui reçoivent des feux d'Alfa Romeo.
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L'annonce mentionnait un léger choc : en réalité, la berlinette a frappé très fort de l'avant, et toute la partie antérieure de la voiture se trouve fortement endommagée. Bien que n'ayant aucune formation mécanique - il est maçon -, Marc Couvret s'attaque seul à la restauration de sa berlinette, uniquement mû par la passion. Le chantier va durer trois ans, au terme desquels la 1600 SX apparaîtra comme neuve. Tout est refait, le châssis, la carrosserie, le faisceau électrique, à l'exception de la peinture, qui est sous-traitée. Une restauration conduite dans le respect scrupuleux de l'état d'origine. La seule liberté que Marc Couvret s'est autorisée concerne l'embrayage hydraulique, qu'il a rapidement remplacé par un câble plus conventionnel mais plus efficace - le système d'origine présentant de sérieux problèmes. Il a également chaussé la voiture de pneus Formule France.
La plupart des 1600 SX ont été modifiées par leurs propriétaires pour les faire ressembler aux berlinettes qui s'alignaient en compétition : installation d'un moteur de 1600 S, carrosserie transformée, etc. Telle était du reste l'intention première de Marc Couvret au moment de l'achat. Finalement, il s'est ravisé et il a eu mille fois raison. Aujourd'hui, sa voiture, entièrement dans sa configuration d'époque, est devenue un exemplaire très rare. De plus, le compteur n'affiche que 50 000 kilomètres (réels), soit seulement 18 000 de plus que lors de l'acquisition de la voiture. Il faut dire que son propriétaire ne la sort que pour participer à des manifestations Alpine (Lohéac, Dijon, etc.). Des qualités qui font de la berlinette de Marc Couvret une voiture bien connue et très convoitée par les Alpinistes…
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