Festival automobile de Mulhouse 2004
Le Festival est devenu depuis 1998 l’une des grandes manifestations européennes de véhicules de collection.
sommaire :
MASERATI A6G 54 Frua
Gilles Bonnafous le 08/07/2004
Inauguré dès 1960, le célèbre musée Henri Malartre fut le premier musée automobile ouvert au public en France. Aujourd’hui propriété de la ville de Lyon, il est installé à Rochetaillée-sur-Saône. Parmi ses nombreuses merveilles, figure un magnifique cabriolet Maserati A6G 54 Frua. C’est cette voiture bien connue des spécialistes qu’avait choisie (avec une Salmson S4E 1950) son directeur, Bernard Vaireaux, pour concourir dans le Trophée des musées du Festival automobile de Mulhouse.
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Sortie d’usine le 10 juin 1957, cette rare Maserati, qui porte le numéro de châssis 2196, a été acquise par Henri Malartre en août 1968. Chose exceptionnelle, elle n’a jamais été restaurée et a donc conservé son (assez bon) état d’origine. Totalisant moins de 60 000 kilomètres au compteur, la voiture a gardé sa livrée beige rehaussée de marron et sa sellerie du même ton. Après plus de quinze ans d’inactivité, la Maserati a été récemment remise en route par l’atelier du musée (en mars 2004). Elle tourne parfaitement.
Dérivée de la célèbre A6GCS de compétition, l’A6G 54 est dévoilée au salon de Paris de 1954. Avec elle, le modèle A6 atteint le terme et le sommet de son évolution. Construite sur la même structure et le même empattement que l’A6G, l’A6G 54 est réalisée en deux versions, coupé et cabriolet. Au total, soixante exemplaires seront construits jusqu’en 1957.
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Si l’on excepte le spider Zagato présenté au salon de Genève de 1955 — voiture de salon vendue ensuite en Argentine —, le cabriolet A6G 54 est uniquement réalisé par Frua. Il sera fabriqué à une dizaine d’exemplaires. Le carrossier italien a réussi un design magnifique, aussi dépouillé que sensuel. La caisse est construite selon la technique Superleggera brevetée par la carrosserie Touring (panneaux d’aluminium fixés sur un fin treillis tubulaire).
Pietro Frua est également responsable de l’une des trois versions du coupé. Allemano ira également de sa propre interprétation, sans doute la moins convaincante, dont il livrera deux variantes.
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La voiture est motorisée par le six cylindres de deux litres à double arbre à cames en tête de l’A6GCS 53 dans une configuration assagie. Equipé du double allumage (les premiers exemplaires ne comportent cependant qu’une bougie par cylindre) et gavé par trois carburateurs Weber de 36 millimètres, ce moteur entièrement en alliage léger développe 150 ch. Il permet au cabriolet Frua de dépasser les 200 km/h.
Trois autres cabriolets A6G 54 Frua sont recensés aujourd’hui : celui exposé au musée Rosso Bianco d’Aschaffenburg en Allemagne, un autre qui se trouve en Italie (en cours de restauration) et le dernier qui serait parti aux Etats-Unis après avoir été restauré. Entièrement d’origine, l’exemplaire du musée Henri Malartre jouit d’un privilège rarissime pour une voiture de ce niveau.
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