Tour Auto 2006
Après une journée de vérification au Trocadéro, ce sont plus de 200 voitures exceptionnelles qui, réparties en cinq plateaux, vont se diriger vers Cannes.
sommaire :
ALPINE A110 BIS 1800 Groupe 4
Gilles Bonnafous le 03/05/2006
Cette rare berlinette Alpine A110 BIS 1800 Groupe 4 est l’une des berlinettes alignées au départ du Tour Auto par Eric Comas au sein du Comas Historic Racing. C’est pour l’écurie la quatrième participation au Tour Auto, dans lequel elle concourt en compétition depuis trois ans.
G.Bonnafous
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Eric Comas nous a confié que le rallye avait toujours été sa passion et qu’à travers l’écurie qu’il a montée, il vit par procuration la carrière qu’il aurait aimé connaître dans cette discipline. Aujourd’hui, il la fait vivre à ses clients, qui sont des enfants de cinquante ans et plus… Des amateurs, qui auraient aimé piloter dans leur jeunesse, mais n’ont pu le faire, souvent pour des raisons financières. Eric Comas leur livre un rallye clé en main avec un package VIP : tout est pris en charge, voiture, préparation, assistance, assurances, hôtellerie, etc. Ils sont ainsi mieux traités que les pilotes d’usine à l’époque…
Chaque année, le Comas Historic Racing participe à une demi-douzaine d’épreuves historiques avec des berlinettes Alpine A110, dont il possède une dizaine d’exemplaires, des Groupe 4 et des Groupe 3. Pourquoi ce choix ? Alpine est la marque qui a fait rêver Eric Comas quand il était adolescent. Epoque, les années 70, où, avec Matra, la firme de Jean Rédélé faisait triompher les couleurs du sport automobile français.
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L’A110 BIS est la dernière évolution de la berlinette avant l’arrivée de l’A310 quatre cylindres. Elle fut homologuée en 10 CV contrairement aux autres A100 1800 qui sont des 9 CV. La voiture possède déjà le train arrière triangulé de l’A 310. Il s’agit d’une machine compétition client, dont neuf exemplaires ont été construits en 1974.
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La voiture que nous vous présentons (châssis 20327) a été livrée à sa sortie d’usine à Pierre Schooneman, pilote de rallye et responsable de l’écurie Prophyltex Racing. Elle est équipée d’un moteur 1800 cm3 Mignotet MS 73 à carburateurs, qui lui permet d’atteindre 210 km/h à 7000 tr/mn. Au terme de sa carrière active, l’Alpine est reprise par l’usine et entre dans la collection de la famille Rédélé. Cédée ensuite à un marchand, elle part au Japon, où Eric Comas l’acquiert en 2003.
Ayant retrouvé le sol natal, l’A110 BIS court depuis les épreuves historiques. Pour des raisons de fiabilité, Eric Comas en a préservé la mécanique originale. Le Mignotet et sa boîte de vitesses ont été enlevés et soigneusement conservés. Une autre mécanique a pris place à l’arrière de la berlinette, un 1950 cm3 préparé par Charly Carcreff. La voiture a par ailleurs bénéficié de nouveaux montages et réglages de suspension, qui en ont amélioré la tenue de route.
INTERVIEW DE CLAUDE BRASSEUR
Claude Brasseur a marqué les grandes heures du Paris-Dakar, qu’il a couru de 1981 à 1986. On se souvient qu’il a remporté l’épreuve en 1983 aux côtés de Jacky Ickx sur une Mercedes 280 GE.
Motorlegend : On est plus habitué à vous voir au volant d’une Porsche, notamment dans le Paris-Dakar, que d’une Alpine !
Claude Brasseur : J’ai couru le Dakar sur des voitures de trois marques différentes, Porsche Citroën et Mercedes. Je ne suis pas marié avec Porsche ! Mais les trois dernières fois, c’est vrai, c’était avec Porsche.
Motorlegend : C’est la première fois que vous allez piloter une Alpine ?
Claude Brasseur : Oui, et j’en suis très heureux, car c’est l’une de mes voitures favorites. J’en ai rêvé quand j’étais gosse. Elle est belle, et toute petite, j’ai l’impression d’y être comme dans un costume fait sur mesure. Je pense qu’on va bien s’amuser avec Eric.
G.Bonnafous
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Motorlegend : Vous l’avez prise en main avant le Tour Auto ?
Claude Brasseur : Non, pas du tout. Non seulement, je ne l’ai pas encore pilotée, mais même pas conduite. Je vais demander à Eric de me donner quelques conseils.
Motorlegend : Vous n’avez jamais eu l’idée d’en acheter une ?
Claude Brasseur : Quand j’avais envie d’en acheter une, je n’avais pas les moyens. Et ensuite, j’ai eu d’autres voitures. J’ai fait un peu le tour des marques, je crois que je les ai à peu près toutes eues : Ferrari 275 GTB, Aston Martin DB 4, Porsche, Morgan, Jaguar XK 120 et 150, etc.
Motorlegend : Possédez-vous des voitures de collection ?
Claude Brasseur : Aujourd’hui, je roule tous les jours dans une Lexus RS 430, et pour le plaisir, je possède une Austin Healey 3000 Mk 2 de 1963. Je l’ai fait entièrement restaurer chez Harper, elle est comme neuve. A son volant, je m’amuse beaucoup en compagnie de mon fils.