Essai VOLKSWAGEN Touareg V6 TDI 286 ch
Nicolas Valeano le 09/07/2018
Pour sa troisième génération, le Volkswagen Touareg reçoit la périlleuse mission d'incarner le haut de gamme de la marque, qui se veut de plus en plus proche du premium. Un défi en partie relevé par cette auto très high-tech, essayée sur les routes et les pistes de l'Atlas marocain.
En franchissement vers le haut de gamme
A tous les niveaux de gamme, la mode est aux SUV et comme tout le monde, Volkswagen décline ce type de carrosserie façon poupées russes, du futur petit T-Cross au gros Touareg de 3e génération. Depuis son apparition en 2002, le Touareg a séduit un million de clients de par le monde et il a servi de base à ses prestigieux cousins du groupe signés Audi et Porsche. Aujourd'hui, il monte en gamme et se donne des allures conquérantes avec une identité visuelle plus forte. Sa face avant interprète en taille XXL le dessin inauguré par l'Arteon, complexe et massif avec une immense calandre se fondant dans les projecteurs LED.
Le Touareg gagne en longueur (4,80 m, + 8 cm) mais dans le même temps, il arrive à affiner visuellement sa silhouette grâce aux lignes acérées signées des designers de la marque. Pour la partie arrière, ils auraient pu se montrer plus inspirés en revanche, la proximité stylistique avec la gamme Audi devenant un peu gênante.
Le design sophistiqué et moderne accompagne une évolution technologique avec des aides à la conduite dernier cri comme l'assistance au franchissement d'intersection ou l'Emergency Assist, capable d'arrêter tout seul la voiture et d'appeler les secours en cas de malaise du conducteur. Les feux Matrix LED IQ Lights, forts de 128 LED par projecteur, adaptent précisément leur faisceau à toutes les situations : par exemple, ils peuvent allonger leur portée lorsqu'ils détectent une phase de dépassement ou éviter d'éclairer un panneau de signalisation pour amoindrir les réflections. Leur action de nuit est complétée par une image thermique détectant personnes et animaux, affichée au tableau de bord.
Habitacle en Cinémascope
Dans l'habitacle, Volkswagen joue le tout écran. En plus du Virtual Cockpit que l'on connaît, le Touareg reçoit un écran géant de 15 pouces qui peut afficher la cartographie satellite Google, les villes en 3 dimensions, les réglages de climatisation, des sièges, etc. Un écran magnifique et réactif mais dont l'ergonomie reste parfois confuse.
La planche de bord est pourvue de beaux matériaux, avec notamment des applications bois très réussies, mais on regrette certains plastiques moins flatteurs, notamment pour les parties façon « laque de piano » qui ressemblent surtout à du plastique basique, très sensible aux traces de doigts... Les SUV haut de gamme concurrents sont toujours un petit cran au-dessus.
Question habitabilité, tous les gabarits se sentiront à l'aise, à l'avant comme aux places arrière, particulièrement généreuses, dignes d'une limousine même, à condition de ne pas trop avancer la banquette. Cela permet de libérer encore plus d'espace dans l'immense coffre, qui peut atteindre ainsi jusqu'à 810 litres, voire 1 800 une fois la banquette rabattue. Dommage, aucune version 7 places n'est au programme.
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Un V6 TDI au départ
Le Touareg, version 2018 est lancé au départ avec le seul moteur V6 TDI de 286 chevaux, celui de notre essai. Il sera rapidement rejoint par une version moins puissante et, l'an prochain, par un gros V8 TDI ainsi qu'un V6 essence. Pour la version hybride rechargeable, il faudra se montrer patient.
Le TDI 286 offre d'excellentes relances dans un silence de fonctionnement étonnant. Remarquablement bien filtré, il est extrêmement civilisé et correspond bien à l'auto, avec pour seul bémol une boîte automatique à 8 rapports qui peine à le soutenir dans ses relances en sortie de virage, même en mode sport. Dommage, d'autant que notre voiture d'essai, équipée de la suspension pneumatique assortie du contrôle de roulis actif et des 4 roues directrices, affichait un comportement redoutablement maniable et serein, même en virages très serrés. Il est surprenant de voir à quel point le roulis de cet engin de plus de 2 tonnes est maîtrisé, même si l'on ressent alors un durcissement des suspensions. En conduite dynamique, cela nuit très temporairement au confort qui est par ailleurs royal.
Enfin, uniquement disponible en 4 roues motrices, le Touareg est aussi capable d'efficacité en conduite en tout-terrain, bien secondé de modes de gestion automatique de la transmission avec l'option Pack Off Road.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation