Essai VOLKSWAGEN Touareg V6 FSI Tiptronic

En quatre ans d'existence, le Volkswagen Touareg a passé la barre des 300 000 exemplaires vendus, ce qui en fait l'un des SUV haut-de-gamme les plus diffusés dans le monde durant ces dernières années. Ce succès planétaire ne doit pas faire oublier la grande effervescence du segment, dont les représentants les plus virulents sont le Mercedes ML, récemment renouvelé, et le BMW X5 lui aussi tout nouveau.

Il était temps pour le Volkswagen Touareg de faire peau neuve. Si le constructeur annonce avec emphase plus de 2300 pièces nouvelles, bien malin qui saura reconnaître cette nouvelle génération de l'ancienne ! Le Touareg 2007, discrètement retouché, est cependant reconnaissable à ses optiques aux formes plus douces et surtout à son imposante calandre trapézoïdale, signature stylistique de toutes les Volkswagen. La partie arrière ne change guère hormis des feux à diodes.

A l'intérieur, on retrouve le style de l'ancienne génération et quelques équipements dernier cri comme l'ABS Plus, plus efficace sur sol meuble, l'ACC, un régulateur de vitesse adaptatif, ou le Side Scan, un système à radar qui permet d'écarter le problème de l'angle mort lors d'un changement de file. Sous le capot, les motorisation diesel ont la part belle, avec une fourchette de puissances allant de 174 ch sur le R5 TDI à 313 ch sur l'élitiste V10 TDI, en passant par le V6 TDI développant 225 ch. Côté essence, le seul changement notable concerne la modification du V8 FSI 4.2 litres, qui reçoit une injection directe et passe ainsi de 310 à 350 ch, mais cette motorisation disparaît du catalogue français.

Les allergiques au diesel pourront se rabattre sur le très convainquant V6 FSI fort de 280 ch ou le monstrueux W12 de 450 ch, désormais intégré au catalogue. Les prix s'échelonnent de 42 900 (R5 TDI) à 98 500 euros (W12). Vous avez dit élitiste ?

Une fois n'est pas coutume, nous avons choisi de nous intéresser à une version équipée d'un moteur essence, en l'occurrence le V6 3.6 litres FSI développant 280 ch, apparu sur le Volkswagen Touareg il y a un an. Notre modèle dispose également, en option, de la suspension à combinés pneumatiques qui permet un réglage de la garde au sol, au choix automatique selon la vitesse et les conditions de roulage, ou bien manuel, via une molette.

Dans ce cas, il est possible de faire varier la hauteur de caisse jusqu'à 300 mm pour permettre le franchissement. Une option désormais affichée à 4600 euros, soit plus de 1700 euros d'augmentation ! Une mesquinerie vite oubliée au volant étant donné les excellentes qualités dynamiques du Touareg.

Sur route, l'engin s'avère presque aussi efficace qu'une bonne berline, vire quasiment à plat tout en préservant un excellent confort, et ce malgré ses 2238 kg. Des aptitudes renforcées par la présence de la transmission intégrale 4Xmotion. En condition d'adhérence normale, le couple est répartit équitablement entre les deux essieux, mais en cas de perte d'adhérence, 100% du couple peut être appliqué sur l'essieu le plus adhérent. Outre cet aspect sécurisant au quotidien, le Volkswagen Touareg dispose de bonnes aptitudes en tout-terrain grâce à son réducteur, qui permet de disposer d'une gamme de vitesses courtes, ainsi que d'un blocage de différentiel central et arrière.

Toutes ces fonctions se commandent aisément via une molette sur la console centrale. Au chapitre moteur, le V6 de 280 ch, uniquement accouplé à une boîte automatique, ne manque pas de vigueur ni d'agrément et s'avère plutôt à l'aise, comme le prouvent les chiffres de performances : 8“6 pour abattre le 0 à 100 km/h et 227 km/h en pointe, c‘est excellent.