Essai VOLKSWAGEN T-ROC 1.5 TSI Cabriolet
Cédric Morançais le 09/05/2022
Rooftop : anglicisme désignant un toit-terrasse. Nous serions tenté d'y ajouter que ce terme s'applique parfaitement à la variante découvrable du T-Roc, la seule auto en cours de commercialisation permettant de prendre l'air et de la hauteur simultanément.
Rooftop
Reconnaissons-le : lorsque Volkswagen dévoile, il y a deux ans, la variante découvrable de son SUV T-Roc, la plupart des observateurs, dont nous faisons partie, sont très sceptiques quant à ses chances de succès. Il est vrai que le concept du SUV cabriolet n'a, jusqu'ici, engendré que des flops, Range Rover Evoque Cabrio en tête. Faisons notre mea culpa puisque le succès est au rendez-vous, le cabriolet représentant, finalement, plus de 5 % des T-Roc livrés dans l'Hexagone. Et ce, malgré un tarif très salé : 45 225 € pour la version de notre essai, soit 6 315 € de plus que le T-Roc standard.
La famille T-Roc, dans son ensemble, est ainsi un grand succès, plus de 1 000 000 d'exemplaires ayant été livrés depuis fin 2017. Et puisque l'on ne change pas une recette qui gagne, les évolutions visuelles que vient de recevoir ce SUV sont des plus légères. De nouveaux boucliers, une calandre retouchée, recevant, selon les versions, une barre de LED sur toute sa largeur, des feux au graphisme repensé et... c'est tout.
En revanche, à bord, le travail a été plus profond. Avec ses plastiques durs, le mobilier de la première version était, en effet, indigne du standing revendiqué, et des tarifs affichés par la marque. Le T-Roc version 2022 reçoit donc une nouvelle planche de bord, dont la partie supérieure est entièrement moussée et habillée de sur-coutures. Le nouvel écran tactile, dont la taille peut atteindre 9,2'', est désormais posé sur cette dernière, à la manière d'une tablette, tandis que la combiné d'instrumentations numérique Digital Cockpit est maintenant de série sur toute la gamme.
L'ambiance à bord ne change toutefois fondamentalement pas. Comprenez par là que le noir domine toujours largement. On regrette également l'impression d'engoncement due à l'implantation assez basse des sièges, ou des portes qui remontent particulièrement haut, c'est selon. Au moins, cette disposition a le mérite de protéger parfaitement des remous d'air lorsque l'on roule capote abaissée. Une fois celle-ci relevée, on ne peut également que constater sa parfaite insonorisation, donnant quasiment l'impression d'être au volant du T-Roc ‘'normal''. Les grands trajets ne seront donc pas une punition, d'autant que le maintien des sièges est d'un haut niveau et le confort d'amortissement très honorable. L'exiguïté de la malle, seulement 280 l, sera toutefois un problème lors des départs en vacances. D'autant que son accès est peu évident, à cause de la découpe du volet de coffre, et qu'elle se trouve déjà occupée, en partie, par le couvre-capote souple. Heureusement, le T-Roc Cabriolet peut recevoir un attelage, en option à 860 €, et tracter une charge freinée jusqu'à 1 500 kg. A vous les joies du caravaning !
A lire aussi : les concurrentes
Loin des délires qu'étaient, il y a une décennie, les Golf Cabriolet GTI (210 ch) et R (265 ch), la T-Roc Cabriolet se contente des 1.0 TSI de 110 ch et 1.5 TSI EVO 150 ch. Ce dernier est le seul à proposer - imposer devrions nous dire, puisqu'il s'agit de la seule transmission disponible - la boite DSG à 7 rapports. Un attelage déjà largement éprouvé et qui ne reçoit ici aucune modification notable. Faut-il s'en plaindre ? Pas vraiment puisque le caractère de ce duo convient parfaitement à l'usage qui est généralement fait d'un cabriolet. La douceur de fonctionnement, notamment lors des passages de rapports, et la discrétion sonore de la mécanique font donc partie de ses qualités majeures. Il est toutefois suffisant pour permettre au T-Roc Cabriolet de se glisser sans peine dans le trafic, même si les demandes de rétrogradages multiples, par exemple lorsqu'il s'agit de dépasser, exigent un peu d'anticipation, la boite mettant quelques dixièmes de seconde à exécuter cette manœuvre. Le seul reproche qui puisse réellement être fait à la mécanique de ce Volkswagen est toutefois son appétit. Avec une moyenne de 8 l/100 km capote en place, et un litre de plus lorsque l'on roule cheveux au vent, il paie ici ses plus de 1 500 kg à vide et son aérodynamisme forcément moins favorable que celui de la version 5 portes.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation