Essai VOLKSWAGEN ID.7 Pro 286 ch Style Exclusive
Cédric Morançais le 22/11/2023
Volkswagen poursuit le développement de sa gamme électrique ID. Après la compacte, le SUV, le SUV Coupé et le monospace, voici la routière. Chargée de remplacer la Passat berline, non renouvelée, elle vise à un succès mondial. Mais a-t-elle vraiment la carrure d'un best-seller ?
La Passat du futur
Contrairement à la plupart de ses rivaux, Volkswagen a fait le choix d'attaquer le marché de l'électrique par le bas avec, dans un premier temps, une berline compacte suivie de deux SUV appartenant à la même catégorie. Mais, pour viser une place au soleil au niveau mondial, il manquait un véritable vaisseau amiral. Cet oubli est désormais réparé avec l'ID.7, destinée à être commercialisée sur toute la planète. Avec ses 4,96 m de long, elle semble toutefois très imposante pour les routes européennes, même si Volkswagen la place dans le segment des berlines familiales, à la place qui était, il y a encore quelques mois, celle de la Passat. Plus que de gros volumes de vente sur notre continent, le constructeur semble surtout ici vouloir compléter son offre zéro émission sur le marché nord-américain qui, pour le moment, se limite à l'ID.4.
Comme toutes les ID., la « numéro 7 » repose sur la plateforme MEB. Ses entrailles sont donc presque intégralement celles des autres électriques frappées du triple V. Elle reprend d'ailleurs, pour le moment, la batterie de 77 kWh largement connue. Une offre limitée qui sera, dès le printemps prochain, complété par un deuxième accumulateur, fort de 86 kWh. En revanche, le moteur est inédit et développe 286 ch. Là encore, une deuxième déclinaison, prévue pour l'année prochaine, grimpera jusqu'à 340 ch.
Des progrès qualitatifs
Pour relancer des ventes d'électrique jusqu'à présent jugées insuffisantes, Volkswagen espère, avec ces nouvelles chaînes de traction, faire taire certaines des critiques jusqu'alors adressées aux ID. L'ID.7 se veut plus efficiente que ses sœurs et annonce ainsi plus de 600 km d'autonomie sur l'unique variante commercialisée au lancement. Autre point à améliorer, la présentation intérieure fait de gros progrès, notamment en ce qui concerne le choix des matériaux du mobilier. Les plastiques moussés sont désormais largement présents et l'ID.7 se hisse au niveau de la Passat. Le design intérieur se veut également plus classique, avec l'abandon du combiné d'instrumentations « aérien ». Celui de l'ID.7 reste toujours très petit, mais il est intégré à la planche de bord, ce qui participe à l'impression plus valorisante qui règne à bord. La nouvelle tablette tactile, d'une taille de 15'' sur l'ensemble de la gamme, joue également son rôle en matière de qualité perçue. Malheureusement, elle est toujours un passage obligé pour accéder à la plupart des fonctions, ce qui pénalise toujours l'ergonomie.
Une ID. sans (mauvaise) surprise
A la conduite, cette Volkswagen ID.7 ne dépaysera pas ceux qui ont déjà pris le volant d'une Volkswagen électrique. Son comportement routier est d'une neutralité absolue, bien que l'auto soit une propulsion, ce qui limite le recours aux aides à la conduite. Il faut vraiment vouloir mettre la voiture dans une position inconfortable pour que ces dernières interviennent. Le confort d'amortissement est largement amélioré, notamment par rapport aux ID.3, 4 et 5, mais comme notre modèle d'essai était équipé de l'amortissement piloté (inclus dans le pack Design Plus à 2 450 €), il n'est pas certain que ce soit aussi probant sur les versions standard. En revanche, l'insonorisation très soignée est bien de la partie et, combinée avec l'habitabilité très généreuse à toutes les places, elle participe à la quiétude qui règne lors des longs voyages. En matière de performances, le poids, supérieur à 2 100 kg à vide, annihile une partie des efforts délivrés par la mécanique. Certes, les reprises et les accélérations sont plus que suffisantes pour entreprendre des dépassements éclairs, mais il ne faut surtout pas imaginer cette Volkswagen dans le rôle de sportive.
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Trop gourmande ?
L'impression positive qui ressort de cet essai est quelque peu ternie à l'évocation du chapitre financier. Certes, avec un prix de base, pour une version Style déjà très bien équipée (affichage tête haute, conduite autonome de niveau 2, caméras 360°, jantes 19'', GPS…), fixé à 62 650 €, l'ID.7 est déjà un peu plus chère que les BMW i4 et Hyundai Ioniq 6. Mais la véritable épine dans ses pneus, cela reste la nouvelles Tesla Model 3, affichée à plus de 10 000 € de moins que l'Allemande dans sa version Grande Autonomie.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation