Essai VOLKSWAGEN Golf GTI Performance DSG7
Vincent Desmonts le 17/04/2017
La Golf GTI Performance s'offre un (tout) petit lifting et reçoit 15 chevaux de plus. Suffisant pour rester dans la course face à une concurrence toujours plus active ?
Service minimum
Dans le temps, si l'on voulait s'amuser au volant d'un petit bolide, il valait mieux être célibataire et sans enfant, le choix étant limité à quelques coupés et roadsters au confort spartiate et à l'habitabilité modeste. Et puis vint la Golf GTI ! En 1976, elle a prouvé qu'une petite sportive pouvait aussi être spacieuse, pratique et abordable. Depuis, bien d'autres se sont engouffrés dans la brèche, si bien que les GTI sont devenues une catégorie à part entière. Quant à la Golf GTI, elle est restée au catalogue de Volkswagen de façon ininterrompue depuis 41 ans... avec des hauts et des bas. Et ces derniers temps, ce sont surtout les « super-GTI » façon Ford Focus RS et autres Honda Civic Type R qui ont fait parler d'elles, avec leurs chevaux en pagaille et leurs châssis hyper-affûtés. En comparaison, la Golf GTI apparaissait bien timide, avec ses 230 ch maximum...
Un restylage ? Plutôt une petite mise à jour !
Alors que cette septième génération de Golf arrive à mi-carrière, Volkswagen lui octroie un restylage, qui touche aussi la GTI. Encore que le terme « restylage » soit peu adapté, tant les évolutions esthétiques sont timides. Dans son fascicule destiné à la presse, le constructeur emploie d'ailleurs le terme de « mise à jour » (« update »). Comment ça, les nouveautés ne vous sautent pas aux yeux ? Allez, on va vous aider ! À l'avant, le bouclier a été remanié (le capteur radar de l'éventuel régulateur adaptatif étant désormais masqué derrière la calandre), tandis que les optiques sont désormais à LED, et non plus au Xénon comme auparavant. À l'arrière, les feux sont également à LED, tandis que le diffuseur a été très subtilement redessiné. Pour l'extérieur, c'est tout ! Dans l'habitacle, idem : on ne change pas une équipe qui gagne. Volkswagen s'est donc contenté d'améliorer les interfaces, avec une instrumentation « Active Info Display » sur écran à cristaux liquides (de série) et des systèmes d'info-divertissement revus. Le modèle le plus perfectionné, baptisé Discover Pro, bénéficie d'un écran tactile de 9,2 pouces et même d'une commande gestuelle ! Hélas, le premier est sensible aux traces de doigts, tandis que la seconde n'apparaît guère fonctionnelle. On se consolera avec le reste de l'habitacle, qui n'a pas changé : c'est toujours bien présenté (le tissu écossais et le levier de vitesses en forme de balle de golf sont fidèles au poste!), très bien construit et l'habitacle est accueillant.
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Bonne à tout faire
Comme les gens de chez Volkswagen se sont sûrement dit qu'un lifting aussi léger serait difficile à vendre auprès des propriétaires actuels de Golf GTI, ils se sont également penchés sous le capot de la bête. Résultat, cette version Performance passe de 230 à 245 ch, tandis que son couple progresse de 20 Nm, pour atteindre les 370 Nm. En outre, la boîte à double embrayage DSG compte désormais 7 rapports et non plus 6. Pour le reste, pas de changement : les freins renforcés et le différentiel autobloquant VAQ de la précédente Golf GTI Performance sont toujours là, tandis que l'amortissement piloté DCC reste proposé en option. Au passage, les prix ont augmenté d'environ 650 € (les tarifs définitifs ne sont pas encore connus, la voiture ne devant arriver en concessions qu'à la rentrée). Mais les chronos sont peu impactés par la poignée de chevaux supplémentaire : on gagne 0,2 s sur le 0 à 100 km/h (6,2 s contre 6,4) et 2 km/h en vitesse maxi (250 km/h au lieu de 248). Autant le dire tout de suite : la différence est indétectable au quotidien. La Golf GTI reste vive, mais pas ébouriffante. On apprécie toujours sa facilité de conduite, son comportement rassurant, son train avant plutôt efficace et bien secondé par le différentiel autobloquant. La direction précise et l'amortissement bien calibré complètent le tableau. Reste que la Golf GTI est moins gratifiante que certaines de ses rivales lorsque l'on hausse franchement le rythme, avec son moteur à la sonorité parfois quelconque, son freinage à l'endurance moyenne et son équilibre tendant au sous-virage. D'un autre côté, c'est aussi la plus polyvalente des GTI, celle qui saura donner le sourire sur une route sinueuse, tout en étant une Golf le reste du temps, c'est à dire une auto confortable sur les longs trajets, douce en ville, accueillante pour la famille et contenant son appétit. C'est déjà pas si mal !
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation