Essai VOLKSWAGEN Golf GTI Edition 35
Vincent Desmonts le 09/01/2012
La Golf GTI fête ses 35 ans avec une nouvelle variante encore plus puissante. De quoi raviver l'intérêt pour cette icône des sportives compactes !
Présentation
Trente-cinq ans et toujours pimpante, la Golf GTI ! Pour fêter ce bel anniversaire, elle se décline désormais dans cette variante Edition 35, qui remplace sur le marché français la version normale. On n'y perd pas au change : outre quelques détails de présentation spécifiques (bouclier avant, jupes latérales, rétroviseurs noirs laqués, écussons « 35 »...), la Golf GTI Edition 35 emprunte le moteur de la Golf R, dans une version un peu moins puissante (235 ch contre 270).
Un supplément de 25 chevaux par rapport à la GTI normale qui saute aux yeux dès la première accélération : le 2 litres turbo affiche une belle hargne, doublée d'une grande souplesse à bas régime et d'une sonorité flatteuse. La Golf GTI Edition 35 accélère ainsi de 0 à 100 km/h en 6,6 secondes (trois dixièmes de mieux) et flirte avec les 250 km/h en vitesse de pointe. C'est du sérieux !
Bonne nouvelle : le châssis digère bien les chevaux supplémentaires. Malgré les routes grasses et glissantes rencontrées lors de notre essai, le train avant n'a pas éprouvé de grande difficulté à faire passer au sol les 300 Nm de couple. Il faut dire que l'amortissement bien réglé lui facilite la tâche, tout comme le XDS, ce système qui fait office de différentiel autobloquant électronique.
Pour le reste, cette Edition 35 reste une Golf GTI, c'est à dire une berline confortable et pratique au quotidien, bien présentée et sans lacune d'équipement. Hélas, les tarifs ont pris de l'embonpoint, et débutent à plus de 31 000 euros...
Design extérieur et intérieur
Le temps passe si vite... ! La toute première Golf GTI fut présentée en juin 1976, et ne devait alors être qu'une série limitée de 5 000 exemplaires. La suite, on la connaît, avec ses hauts et ses bas (les Golf IV GTI TDI...), mais toujours est-il que l'auto a désormais passé le cap des 2 millions d'unités vendues dans le monde !
La version Edition 35 vient célébrer cet anniversaire de façon discrète. Extérieurement, il faut un œil bien affûté pour la distinguer de la GTI normale ! Le bouclier avant est légèrement redessiné et intègre des déflecteurs sur ses flancs, les rétroviseurs sont noirs laqués et des jupes latérales font leur apparition. On note enfin les jantes alliage 18 pouces « Watkins Glen » et les insignes « 35 » sur les ailes avant.
Dans l'habitacle, c'est encore plus subtil : on remarque des seuils de portières estampillés « 35 », d'autres insignes « 35 » sur les appuie-tête avant, des surpiqûres rouges un peu partout, des lisérés rouges sur les ceintures de sécurité et un pommeau de vitesses en forme de balle de golf, comme sur la première GTI.
Les uns regretteront que Volkswagen n'ait pas davantage marqué le coup, les autres apprécieront cette discrétion.
Mécanique et châssis
Cette GTI Edition 35 ne reprend pas le moteur « EA888 » de la GTI normale, mais le bloc « EA113 » utilisé par les Golf R et les GTI de la génération précédente.
Celui-ci bénéficie de pistons et bielles plus costauds et d'un bloc renforcé. Le turbo soufflant jusqu'à 0,9 bar permet d'offrir 235 ch à 5 500 tr/min et un couple maxi de 300 Nm constant de 2 200 à 5 500 tr/min.
Grâce à l'injection directe, la consommation reste mesurée : 8,1 l/100 km en cycle mixte, même s'il faudra plutôt tabler sur 16 l/100 km en conduite sportive (une valeur qui reste fort acceptable). Côté boîtes 6, le choix est laissé entre une transmission manuelle et la DSG à double embrayage dotées de palettes au volant, facturée 1 770 euros.
L'Edition 35 reprend le châssis de la Golf GTI normale. On retrouve donc le train avant McPherson et l'essieu arrière multibras, ainsi que la garde au sol réduite de 15 mm par rapport aux Golf standard. L'ESP de série dispose de la fonctionnalité XDS, qui simule la présence d'un différentiel autobloquant en freinant la roue intérieure au virage.
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Sur la route
Normalement, à 35 ans, on s'assagit et on devient raisonnable. Mais la Golf GTI n'en a cure ! Certes, elle offre un confort et une polyvalence rares – pour ne pas dire uniques – sur le segment des compactes sportives. Mais elle n'en a pas moins conservé son caractère espiègle, particulièrement avec cette dernière évolution.
Le moteur, d'abord. Gorgé de couple à bas régime, il possède une étonnante allonge en haut du compte-tours et émet une sonorité rauque des plus évocatrices. Les chronos sont respectables (6,6 s de 0 à 100 km/h), mais ne reflètent pas la hargne du 2 litres turbo, qui catapulte les 1 400 kilos de la Golf GTI sans effort.
Le châssis, ensuite. Sur la base déjà très saine des Golf VI, la GTI Edition 35 ajoute une once de fermeté qui permet d'offrir un excellent contrôle de caisse sur chaussées dégradées. Les plus pointilleux opteront pour l'amortissement piloté DCC (option à 1 023 €), qui offre 3 niveaux de fermeté, dont le plus rigide se révélera utile lors des escapades sur circuit. Les autres pourront s'en passer : les suspensions classiques donnent déjà pleine satisfaction.
La vraie surprise vient du système XDS, qui nous a semblé en net progrès par rapport aux premières Golf VI GTI. Il devient possible de réaccélérer très tôt dans la courbe sans craindre le sous-virage, bien au contraire : la Golf GTI s'agrippe alors à la corde et resserre la trajectoire ! Sans atteindre l'efficacité et la réactivité d'un vrai différentiel autobloquant, le système offre un réel plus en termes d'agrément.
Le seul véritable défaut de la Golf GTI Edition 35 : sa commande de boîte, aux débattements trop importants et au guidage manquant de précision. Il ne faudra pas hésiter à casser sa tirelire pour s'offrir la boîte DSG, qui ajoute encore à la polyvalence de l'auto.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation