Essai VOLKSWAGEN Golf 1.5 eTSI 150

Volkswagen n'a jamais été fan des révolutions stylistiques, alors pour un simple restylage... Pourtant celui-ci concerne LE modèle phare de la marque de Wolfsburg. La Golf de huitième génération brille moins par ses chiffres de vente, mais elle reste d'une importance cruciale pour la marque. Pas question de déstabiliser les habitudes, mais plutôt d'améliorer les points faibles pointés sur cet opus. La modernisation passe visuellement par une nouvelle signature lumineuse à l'avant et à l'arrière, le logo avant est désormais rétroéclairé, et le bouclier accueille de petite lamelles couleur carrosserie. Voilà qui ne devrait dérouter personne. A bord aussi, la Golf joue la continuité, et préfère toujours la rationalité à l'effet « waouh ». En revanche, elle gagne énormément en ergonomie. D'abord par le retour des touches physiques sur le volant, l'éclairage des commandes de température et de son situés à la base de l'écran, et surtout un agrandissement de ce dernier qui gagne par ailleurs un nouveau système multimédia.

C'est ce système qui constitue probablement la plus grosse nouveauté de cette Golf, elle qui avait été décriée pour la complexité et le peu de réactivité de cette dalle numérique. L'écran fait désormais 12,5 pouces, en affiche davantage sur un même écran pour éviter les navigations fastidieuses dans les sous menus, et propose des accès rapides autrement plus pratiques. On revit à bord d'une Golf, elle qui avait toujours fait de l'ergonomie une priorité : nous voilà rassurés. Pour le reste, son intérieur respire toujours la qualité, même si elle ne devance plus ses concurrentes comme par le passé sur ce point. En revanche, elle conserve toujours pour elle un rapport encombrement/habitabilité vraiment favorable, avec une banquette arrière spacieuse et un coffre généreux (380 litres) au vu de ses 4,28 m de long.

Avec un intérieur plus facile à vivre, la Golf n'avait pas grand-chose à fondamentalement améliorer. La compact Volkswagen fait toujours partie des modèles bien sous tous rapports, qui se préoccupent davantage du confort des occupants que du sourire du conducteur, du moins dans cette version micro-hybridée eTSI de 150 ch. Le quatre-cylindres de milieu de gamme reçoit quelques optimisations avec un nouvel alterno-démarreur et un système de désactivation de cylindre optimisé. Ce bloc fait toujours preuve d'une réelle douceur de fonctionnement, et sied parfaitement au tempérament de la Golf. Disponible et toujours bien épaulé par la transmission automatique DSG7, il sait aussi fournir les performances nécessaires si besoin. Quelques à-coups de transmission sont parfois à déplorer, mais rien qui n'entache finalement cette belle quiétude à bord. Surtout, ce bloc assure un niveau de consommation particulièrement bas au vu des prestations fournies. Il est très facile de tourner autour des 6l/100 km, sans même avoir besoin d'évoluer avec un œuf sous le pied droit.

Mieux lotie côté interface numérique, très bien motorisée, toujours aussi pratique et confortable, la Golf confirme une nouvelle fois le sérieux de sa proposition, sans faire toutefois d'étincelles. La concurrence généraliste, Peugeot 308 en tête, n'a plus vraiment de scrupule à afficher des tarifs presque premium, et les chics rivales allemandes continuent d'assumer des tarifs qu'elles ont de plus en plus de mal à justifier. Voilà qui positionne la Golf au centre, avec une proposition d'ailleurs presque alléchante. A son lancement, cette version restylée est proposée avec une série spéciale Edition 50 (pour fêter le cinquantenaire du modèle), suréquipée et relativement intéressante en termes de tarifs (39 350 €).