Essai VOLKSWAGEN Eos 2011
David Lamboley le 28/03/2011
Sur le marché hexagonal, le Volkswagen Eos est le premier cabriolet importé. Une position qui réclame une mise à jour rigoureuse et des restylages réguliers, dont acte.
Présentation
Le visage des Volkswagen a changé. Parfois critiqué pour sa trop grande inspiration Audi, avec cette calandre trapézoïdale trop vue, trop copiée, le style VW rentre dans le rang, sans ostentation. L'architecture de la face avant, désormais commune à tous les modèles VW, se remarque avant tout par une calandre rectiligne à barrettes horizontales reliant les deux optiques oblongues.
C'est propre, net, mais finalement assez banal. Le coupé cabriolet Volkswagen Eos est le dernier modèle en date à profiter de cette nouvelle donne stylistique. C'est presque dommage, car il était le seul à véritablement se démarquer de la base dont il est issu, la Golf de précédente génération.
Lancé en 2006 et vendu à plus de 175 000 exemplaires dans le monde, dont 13 000 en France, le « CC » allemand est aujourd'hui le troisième de son segment sur le marché hexagonal, derrière les Renault Mégane et Peugeot 308. Un succès qui s'explique par sa grande homogénéité.
Bien construit, plutôt élégant, pratique avec son toit en dur rétractable en verre et sa fonction toit ouvrant, il permet aussi de rouler économiquement à travers son modèle diesel TDi140, qui sait se faire discret. Dynamiquement parlant, il s'avère sans histoires.
Homogène en termes de suspension, il autorise une bonne tenue de route et un confort préservé. Le Volkswagen Eos, c'est sûr, n'est pas un coupé-cabriolet passionnant, mais il s'acquitte parfaitement de sa tâche sans se faire remarquer, et c'est là l'essentiel…
Design extérieur et intérieur
Le constructeur allemand se targue d'étendre à tous ses modèles le nouvel « ADN » stylistique, véritable signature qui permet d'identifier sans coup férir une Volkswagen. On parlera plutôt d'un nouveau visage, car c'est là que tout se joue en l'occurrence.
Tout comme la Passat, le VW Eos n'est pas un tout nouveau modèle mais il bénéficie d'un restyling assez important. La nouvelle architecture de la face avant, désormais organisée autour d'une calandre rectiligne à barrettes horizontales reliant des phares oblongs, se retrouve donc sur tous les modèles VW.
Les boucliers sont également revus, tout comme la poupe, désormais habillée de feux à led. Rajeuni, mais plutôt discret, le Volkswagen Eos se différencie désormais peu des autres modèles Volkswagen, et notamment de la Golf. Certains regretteront que ce « CC » à l'allemande rentre à ce point dans le rang, à l'heure où l'esthétique devient prépondérant à l'heure du choix d'un modèle.
A l'intérieur, difficile de faire la moindre différence entre ce millésime 2011 et les anciennes versions. Volkswagen annonce pourtant de nouveaux habillages, ainsi que la disponibilité de certains équipements, comme la Light Assist. Quoi qu'il en soit, le style a vieilli, et on se consolera en appréciant la qualité préservée.
Mécanique, châssis
Pour résumer, le Volkswagen Eos est techniquement basé sur l'ancienne Golf –trains roulants, moteurs, boîtes-, et ne change guère sur ce point. Pas de surprises, donc, puisque l'on retrouve cette homogénéité caractéristique et cet agrément qui permet de préserver confort et dynamisme relatif.
Comme certains produits de grande consommation présents dans les foyers depuis plusieurs générations, l'Eos ne déçoit pas, mais n'étonne pas, laissant la passion, les surprises ou les désagréments à d'autres.
Notre version diesel TDi 140 ch estampillée BlueMotion, seule proposition gazole sur ce modèle, autorise une belle réactivité et un fonctionnement à peu près discret, sans oublier l'économie réalisée à la pompe. Deux transmissions sont proposées, une boîte manuelle à six rapports, ou une boîte robotisée à double embrayage DSG, elle aussi à 6 rapports. Toutes deux sont couplées au système Start-Stop.
Par rapport au précédent modèle, Volkswagen annonce des consommations revues à la baisse –jusqu'à 0,7 litre annoncé-, soit 4,8 litres aux 100 km. Le tour de passe-passe, encore une fois, est obtenu par le Start-Stop, mais aussi en rallongeant les rapports de boîte. Le VW Eos TDi 140 n'a de toutes façons pas de destination sportive.
Sur la route
Encore une fois, c'est son homogénéité qui fait de l'Eos une des meilleures propositions du genre, et ce malgré sa base technique relativement ancienne. Jamais, à son volant, nous n'avons eu d'impression désagréable, même en flirtant avec les limites du châssis.
Plutôt typés confort, les trains roulants bien guidés mettent en confiance. Le couple assez important (320 Nm) est digéré sans problème par le train avant, bien servi par une direction sans histoire, quoique parfois un peu trop informative sur mauvais revêtement.
Encore une fois, nous avons affaire à une définition quasi-inchangée depuis la sortie du modèle en 2006. En ce qui concerne l'agrément à bord, il est évidemment question du système de toit rétractable –comptez environ 25 secondes- qui fait également office de grand toit ouvrant en verre.
Le Volkswagen Eos en définition coupé s'avère donc lumineux, et tout à fait agréable, grâce au filet anti-remous, en définition cabriolet. On notera juste que l'important poids à vide, environ 1600 kg, n'en fait pas une ballerine. En restant en deçà de la conduite sportive, tout va pour le mieux, donc.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation