Essai VOLKSWAGEN Coccinelle Cabriolet
Loïc Bailliard le 28/05/2013
Après le coupé en 2011, voici maintenant la nouvelle Volkswagen Coccinelle Cabriolet. Cette version attendue saura-t-elle se démarquer de sa cousine la Golf découvrable ?
Le cool made in Germany
Rares sont les voitures à avoir atteint le statut de la Coccinelle. Produite durant des décennies, vendue par millions, la « cox » fait partie des monuments de l'automobile. Alors après un premier « revival » à la fin des années 90, Volkswagen se devait de perpétuer le mythe. Cela a commencé avec la Coccinelle fermée en 2011, et se poursuit aujourd'hui avec la version cabriolet.
Comme le coupé, cette nouvelle mouture conserve son allure néo-rétro mais virilise avec succès sa ligne. Dans l'habitacle, la qualité grimpe largement par rapport à la New Beetle, même si certains éléments restent en retrait des standards européens de Volkswagen (la Coccinelle est en effet produite au Mexique). On pourra cependant regretter que l'ambiance funky du précédent modèle ait été remplacée par une rigueur un peu triste que quelques détails amusants ne parviennent pas à compenser.
Mais tout cela n'a que peu d'importance une fois la capote en toile repliée. Une manœuvre qui ne réclame que 9,5 secondes. Dès lors, la balade sur un filet de gaz devient un véritable plaisir, d'autant que notre version TSI 200 ch n'incite pas vraiment à l'attaque. Car malgré un châssis raffermi et des jantes de 17 pouces, la direction très légère et la boîte DSG6 à bain d'huile favorisent clairement un rythme décontracté.
Bien moins rigoureuse mais résolument plus cool que la Golf, la Volkswagen Coccinelle Cabriolet se pose en alternative branchée à cette dernière. Un choix d'autant plus intéressant que la Cox TSI 200 est facturée 6 000 € de moins qu'une Golf GTI Cabriolet.
Recette modernisée
Pour cette nouvelle Coccinelle, Volkswagen a encore une fois joué la carte du néo-rétro, mais souhaitait également toucher une clientèle plus masculine que la précédente mouture. Pour y parvenir, la marque a virilisé la ligne par touches subtiles. Le résultat est un ensemble bien mieux posé sur la route que la New Beetle. La Cox rappelle désormais que c'est son ancêtre qui a enfanté la Porsche 356.
La version cabriolet se distingue évidemment par sa capote en toile triple épaisseur. Repliée en 9,5 secondes, celle-ci vient se poser sur la malle arrière sans chercher à se dissimuler sous un cache quelconque. Un détail qui ajoute une note clairement « old school » à la ligne. Ajoutons à ça un pare brise plus court et le look façon « hot-rod » du coupé s'en trouve renforcé.
Dans l'habitacle, le soliflore a cédé la place à une ambiance plus sérieuse. La qualité des matériaux et des assemblages a largement progressé, même si elle reste un cran en dessous de ce qu'offre une Golf VI. Les inserts façon carbone ou couleur carrosserie, les compteurs et le volant spécifique, ou encore la boîte à gants passager évoquant directement les Coccinelle des années 50 ajoutent cependant une touche de fantaisie et de fraîcheur indispensable pour ce genre d'engin.
Entrailles de GTI
Notre modèle d'essai était doté du bloc 2 litres TSI développant 200 ch à 5 100 tr/min et 280 Nm de couple à partir de 1 700 tr/min. Ce moteur, hérité de la Golf VI GTI mais légèrement dégonflé (il affichera 210 ch dans cette dernière), revendique ici une consommation moyenne de 7,8 l/100 km lorsqu'il est couplé à l'excellente boîte DSG6 à double embrayage et bain d'huile (7,5 l/100 km avec la boîte manuelle).
Côté châssis, la Volkswagen Coccinelle Cabriolet diffère de la version fermée. Lorsque les coupés les moins puissants doivent se contenter d'un train arrière à barre Panhard, toutes les découvrables profitent de l'essieu à 4 bras hérité de la Golf VI. La version TSI 200 est cependant dotée d'un châssis « sport » reprenant les trains roulants de la GTI. Ce modèle est également équipé en série du différentiel électronique XDS freinant la roue intérieure dans les virages.
Enfin, la Coccinelle Cabriolet TSI 200 repose sur des jantes de 17 pouces en série.
A lire aussi : les concurrentes
Les performances sans le sport
La côte d'Azur est le lieu idéal pour prendre en main un engin comme la Coccinelle Cabriolet. La région de Nice offre en effet l'opportunité d'en découvrir deux facettes radicalement différentes, grâce à ses routes de montagnes situées à quelques kilomètres seulement de la Riviera. On commence donc par se diriger vers l'intérieur des terres. Un brin d'autoroute permet de constater que la conduite décapotée reste praticable au dessus des 100 km/h, du moins avec le filet anti-remous. Il est cependant probable que la présence de passagers à l'arrière (entraînant de facto la suppression dudit filet) transforme un trajet autoroutier en épreuve. Mais dans ce cas, remettre la capote en place permet de profiter d'une bonne isolation.
Après quelques minutes, on quitte la 4 voies pour s'élancer dans les hauteurs de Monaco. Le 2 litres ronronne agréablement à mesure que l'on égrène les 6 rapports bien étagés de la boîte. Le couple, bien que pas véritablement renversant, permet des reprises correctes et la châssis s'avère très sain, à défaut d'être réjouissant. Mais on reste déstabilisé par l'étrange objet circulaire qui se trouve entre nos mains. Certes, lorsqu'on le fait pivoter, la Volkswagen Coccinelle semble suivre la direction indiquée avec suffisamment de précision, mais il n'offre quasiment aucun ressenti et aucune consistance. Un caractère d'autant plus surprenant que le châssis sport combiné aux jantes 17 pouces confèrent une rigidité presque inconfortable à la voiture.
De retour sur le bord de mer, la Coccinelle Cabriolet prend tout son sens. En roulant sur le couple, à des allures de sénateur, on profite du paysage, des bruits et des odeurs qui nous envahissent. En balade tranquille, la Cox est un véritable régal et la légèreté de sa direction permet alors de la manœuvrer d'un doigt pour se faufiler dans la circulation. Une hypothèse apparaît alors, qu'un changement de voiture permet de confirmer : la version TSI 160, sans châssis sport et montée sur des jantes de 16 pouces, se montre plus confortable que la 200 ch, sans que l'on ait à sacrifier beaucoup en matière de capacités de dépassement et de cruising rapide sur les portions sinueuses. En attendant une hypothétique version plus radicale, c'est donc cette variante qui s'avère la plus adaptée à la Cox.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation