Essai VOLKSWAGEN Coccinelle Cabriolet Dune 2.0 TFSI
Nicolas Valeano le 13/06/2016
Avec des attributs visuels du monde des SUV, la Coccinelle se donne des allures de buggy de plage. Incapable de quitter la route pour autant, elle saura parfaitement emmener ses quatre passagers à la plage avec bonne humeur.
Un air de buggy
Après plusieurs concept-cars (2000, 2014), Volkswagen lance enfin la version de production de la Coccinelle Dune. Mais des buggies de plage des années 70, ne reste qu'une évocation visuelle sur la base de la Coccinelle que l'on connaît en coupé ou, comme pour notre essai, en cabriolet. En fait, Volkswagen a appliqué la même recette que sur ses modèles « Cross », en adoptant toute la panoplie du vrai-faux SUV. Rien ne manque, des boucliers plus massifs intégrant des (faux) sabots métalliques aux élargisseurs d'ailes en plastique mat, en passant par les marchepieds et autres strippings spécifiques. Ajoutez de nouvelles jantes en 18 pouces pour renforcer l'aspect robuste de l'ensemble, une teinte exclusive Sandstorm (tempête de sable !) proche de celle du dernier concept, quelques touches argentées (comme sur les rétros), et vous obtenez un look qui sent bon les embruns et le sable chaud. Enfin, les feux de jour et feux arrière à LED apparus au restylage de la Coccinelle s'invitent logiquement à bord. Des changements purement visuels, donc ? Presque ! Pour être précis, il faut évoquer l'augmentation de la garde au sol de… 1 cm, et des voies élargies de 7 mm à l'avant et 6 mm à l'arrière, la voiture dépassant de 14 mm en largeur sa sœur classique. Un ensemble qui séduit et s'accorde bien aux formes généreuses de la « Cox », lui donnant des airs de gros jouet sympathique et gentiment agressif.
A l'intérieur, les évolutions cosmétiques suivent le même exemple avec un volant spécifique, des placages de couleur carrosserie ou noir, l'ajout de trois compteurs trônant sur la planche de bord pour une ambiance un peu plus sportive, et des sièges aux surpiqûres jaunes.
Cette version Dune, au-delà de sa présentation, reçoit aussi un équipement complet, avec notamment un système d'info-divertissement moderne et pratique avec Android Auto et Apple CarPlay, les aides au stationnement avant et arrière et une climatisation bi-zone. De quoi offrir un bon compromis avec l'ambiance rétro très particulière que VW a su créer à bord de la Coccinelle, avec son pare-brise très vertical et une boîte à gants rappelant le modèle d'origine. Le tout en bénéficiant de l'ergonomie impeccable des modèles du reste de la gamme. Question qualité de fabrication, rien à redire pour ce modèle qui n'est pourtant pas fabriqué en Allemagne, mais bien « made in Mexico ». Il faut dire que le premier marché pour cette Cox Dune sera les États-Unis, suivis par… la Chine.
« Cross Cox »
Au volant, on retrouve logiquement les qualités de la Coccinelle, très appréciables avec notre version TFSI forte de 220 ch. Un moteur bien connu qui fait de cette Dune une GTI originale, bien secondée par la boîte DSG 6 efficace et rendant la vie facile en ville. Discret à bas régime, il gagne en caractère au fur et à mesure des montées dans les tours, dans un feulement gentiment métallique bien en accord avec le compromis fun/sport de la voiture. Le différentiel électronique XDS fait bien son travail, même s'il ne remplacera pas un vrai autobloquant mécanique ou une transmission intégrale lorsque la route devient humide. Cette dernière pourrait renforcer les qualités routières de l'auto, à défaut de la transformer en vrai engin tout-chemin. Les voies très légèrement élargies, le tarage des amortisseurs un tout petit peu plus ferme pour s'adapter au centimètre de hauteur en plus ne transfigurent en rien le comportement. Confortable et du genre efficace, la Cox Dune offre des accélérations dynamiques, passant de 0 à 100 en 7,1 s.
La Dune est également disponible en TSI 150 et en TDI 110 et 150, de quoi assurer selon Volkswagen 10 % des ventes de Coccinelle dans cette version, une ambition à la mesure du charme supplémentaire apporté. En tous les cas, voilà l'assurance de rouler différent et, dans le paysage automobile actuel, c'est un argument parfaitement valide.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation