Essai VOLKSWAGEN CC
Jean-François Destin le 07/05/2012
En lançant aujourd'hui une seconde génération de la Passat CC, VW veut prolonger son succès en misant sur un équipement de série exceptionnel.
Présentation
Le Coupé 4 portes Volkswagen Passat CC a séduit en quatre ans 320.000 acheteurs dans le monde dont 13.000 en France. En lançant aujourd'hui une seconde génération simplement baptisée CC, VW veut prolonger son succès en misant sur un équipement de série exceptionnel.
L'idée d'une berline "Premium" carrossée comme un coupé revient à Mercedes avec la CLS en 2004. Jugée décalée et sans lendemain à l'époque, cette audace stylistique a fait école notamment chez Volkswagen qui en a repris le concept en 2008 avec la Passat CC. Après l'échec de la colossale Phaeton, la marque allemande a délaissé le très haut de gamme pour défricher une nouvelle niche "Business Class" dans la catégorie des coupés 4 places 4 portes avoisinant les 30.000 €. Initiant une gamme à part entière, la CC d'aujourd'hui coûte de 31.900 € (1.8 TSI) à 44.480 €.
Une hausse justifiée par un design modernisé, une qualité de fabrication en nette hausse, des moteurs plus puissants et plus sobres et surtout un équipement rassemblant les dernières technologies sécuritaires. L'essai d'une CC 2.0 TDI 170 chevaux en Carat Edition associée à la boite DSG double embrayage nous a permis de retrouver son agrément de conduite, son efficacité et un confort à la carte distillé par la suspension pilotée.
La gamme CC est commercialisée en 24 versions au travers de deux moteurs à essence (1.8 TSI 160 ch et 2.0 TSI 210 ch) deux diesel BlueMotion (2.0 TDI de 140 et 170 chevaux) et trois finitions (CC, Carat, Carat Edition). La Transmission intégrale 4MOTION sera proposée plus tard en option sur les versions TDI mais équipera en série la version 6 cylindres essence 300 chevaux boite DSG.
Design extérieur et intérieur
Auréolée de plusieurs prix du design parce qu'elle tranchait sur le style consensuel et un peu anonyme des berlines de la catégorie, la nouvelle Volkswagen CC affiche cette fois une silhouette plus classieuse en adéquation avec le nouvel ADN de la marque. On retrouve cette fameuse arche de toit et le léger relevé de malle assurant la note statutaire de la voiture.
La face avant bénéficie de phares bi-Xénon redessinés pour se coordonner à la nouvelle calandre chromée. De chaque côté du nouveau bouclier, les antibrouillards sont ceints d'un insert en forme de boomerang tandis qu'une généreuse prise d'air se devine sous la plaque minéralogique.
Même travail à l'arrière où les originaux feux ovales cèdent la place à des feux très conservateurs mais high-tech avec des LED pour la signature visuelle nocturne. Entre les passages de roues, les bas de caisse plus marqués et les nouvelles jantes assurent un profil élégant et dynamique.
L'habitacle déjà très convivial a été revisité. On s'y sent bien même à l'arrière, des ajustements de cotes compensant la retombée rapide du pavillon. Deux sièges "sport" assez fermes mais au final confortables ont été implantés à l'avant et une banquette trois places à l'arrière, l'option deux places étant gratuite.
Cossue, la planche de bord évolue peu, les rangements en haut de la console centrale cédant leur place à des commandes et une horloge analogique comme dans la Phaeton. Le client pourra choisir des selleries cuir bicolore mêlant l'anthracite le chocolat, le beige et le blanc et opter pour l'un des trois décors (métallique aluminium, bois d'Ebène et Ronce de noyer).
Le montage en série d'un pare-brise confort climatique et de vitres latérales acoustiques rendent la Volkswagen CC plus étanche aux bruits extérieurs.
Châssis et moteur
Très efficaces, les liaisons au sol du modèle précédent (Mac Pherson à l'avant et essieu 4 bras) ont été allégées par l'emploi massif d'aluminium forgé notamment sur le train avant (-13 kilos). A l'arrière, l'essieu découplé de la carrosserie au travers d'un faux châssis garantit un confort de suspension de haut niveau, même avec des jantes de 18 pouces.
Tous les modèles équipés de moteurs de 170 chevaux et plus reçoivent en série un système de contrôle dynamique de châssis DCC et un différentiel autobloquant XDS. Avec pour heureuses conséquences une bonne motricité et pas de remontées parasites dans la direction.
En essence, les clients auront à disposition le 1800 cm3 TSI 160 chevaux en entrée de gamme et le 2l de 210 chevaux. Le V6 3.6l de 300 chevaux est prévu en fin d'année. En France, les acheteurs opteront pour l'un ou l'autre des deux TDI 2l de 140 ou 170 chevaux. Ils sont obligatoirement associés au "stop/start" et à un système de récupération d'énergie les rendant très sobres (4,7 et 4,9l en cycle mixte).
Tous les moteurs peuvent travailler en option avec une boite DSG double embrayage (6 ou 7 rapports en essence et 6 rapports pour les TDI). Volkswagen rappelle qu'en plus d'un indéniable agrément de conduite, cette transmission réduit la consommation.
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Au volant
On retrouve les sensations qui nous avaient séduits en 2008 lors de son lancement. Volkswagen a repris l'essentiel voire la totalité des composants de la Passat CC en affinant seulement les réglages. D'ailleurs, le dossier de presse ne s'attarde pas sur les fondamentaux (châssis, suspensions, direction, freinage) aux standards élevés pour mieux décrire l'arsenal des systèmes sécuritaires actifs et nous les faire essayer. La CC rassemble ce qui est parfois dispersé chez les concurrentes.
C'est le cas notamment du Dynamic Side (des feux à LED incrustés dans les rétros signalant une voiture dans l'angle mort), le Dynamic Line Assist (qui maintient automatiquement la voiture dans sa file), la lecture des panneaux de signalisation (par une caméra fixée devant le rétro central) vous incitant à respecter les limitations de vitesse, le Light Assist adaptant les feux de route automatiquement à la situation et même un détecteur de fatigue.
Des capteurs enregistrent en permanence le comportement du conducteur et au moindre signe d'assoupissement, un signal sonore retentit et le dessin d'une tasse de café apparait sur l'écran pour conseiller un arrêt repos.
La liste des équipements est longue et comprend aussi l'attelage pivotant et, ce qui était présent aussi sur l'ancien modèle, l'Easy Open qui permet d'ouvrir le coffre par un mouvement du pied sous le pare-chocs. Pratique quand on revient du supermarché les bras chargés.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation