Essai VOLKSWAGEN Caddy 2.0 TDI 122 ch Style DSG
Cédric Morançais le 02/03/2021
Versions familiales de petits utilitaires, les ludospaces sont en perte de vitesse. Pour tenter de relancer les ventes du sien, Volkswagen le renouvèle entièrement sans oublier de le rendre plus chic et de le barder d'électronique.
Un bosseur chic
Difficile de faire preuve de fantaisie lorsque l'on dessine un ludospace. Dérivés d'utilitaires, ces autos affichent un profil qui favorisent le volume de chargement, et le Caddy ne fait pas exception. Fidèle à ces préceptes, Volkswagen tente toutefois de le rendre visuellement plus raffiné que ses rivaux. C'est particulièrement flagrant sur la finition haut de gamme Style qui soigne son allure extérieure avec ses jantes alu, ses vitres arrière surteintées et ses optiques à led qui lui donnent une signature lumineuse sophistiquée à l'avant comme à l'arrière. Intérieurement, ce soin est tout aussi flagrant avec la sellerie qui imite très bien l'Alcantara, le combiné d'instrumentations digital et les inserts laqués. Cela ferait presque oublier que tous les plastiques sont durs et visuellement peu avenants, et que les tarifs affichés par ce modèle sont un, voire deux, cran au dessus de ceux de la concurrence.
Notre version d'essai réclame, en effet et hors options, 38 750 € ! A ce prix, il est possible de s'offrir un monospace compact encore plus raffiné et déjà spacieux. Le Caddy les supplante toutefois tous au chapitre de l'habitabilité. Y faire entrer des adultes de 2 m et plus ne pose aucun problème, tant à l'avant qu'à l'arrière. Et ils pourront même emmener leurs bagages puisque le coffre peut engouffrer 1 213 l en configuration 5 places. Même les brocantes et autres vide-greniers ne l'impressionne pas puisque, une fois la banquette du deuxième rang rabattue, il accepte 2 556 l d'objets divers et variés. A noter que, contre 945 €, ce Caddy ‘'court'' reçoit une troisième rangée de sièges. Si ces chiffres paraitront impressionnants à l'automobiliste lambda, les propriétaires de l'un de ses rivaux trouveront que le Caddy ne se distingue pas réellement de leur monture sur ces points. Mais alors, comment justifier des tarifs si élevés ?
Il faudra prendre le volant du Caddy pour comprendre. Reprenant la plateforme MQB, c'est à dire celle de la Golf ou de l'Audi A3, ce ludospace affiche un toucher de route digne d'une berline. Le dynamisme n'est pas vraiment son point fort, tant à cause de son poids que de son profil haut perché, mais impossible pour autant de le qualifier de pataud. Quant à l'amortissement, il a été calibré pour prendre soin des passagers et seules les déformations les plus profondes viendront à bout de sa douceur. Quant à sa chaîne de traction, elle vient en droite ligne de modèles tels que la Passat. Le 2.0 TDI 122 ch est plutôt vaillant et il peut s'appuyer sur la réactivité de la boite DSG à 7 rapports. Là encore, inutile d'espérer des chronos de sportive, mais la charge ne l'effraiera pas. Toujours au chapitre des éloges, soulignons la consommation moyenne, qui s'établit à environ 7 l/100 km, et le niveau sonore plus qu'acceptable malgré la caisse de résonance créée par l'important volume intérieur.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation