Essai VOLKSWAGEN Beetle
Vincent Desmonts le 16/08/2011
La Beetle revient ! Treize ans après la renaissance de la Cox, la nouvelle génération continue sur la tendance néo-rétro.
Présentation
La Beetle revient ! Treize ans après la New Beetle, la nouvelle génération continue sur la tendance néo-rétro, mais abandonne le profil arrondi de la précédente au profit d'une ligne aux accents « hot-rod ». Le toit rabaissé et reculé, les ailes musclées et l'aileron arrière (en option) contribuent à viriliser la ligne de la VW Beetle.
Cela profite aussi à l'habitabilité : les passagers arrière gagnent de l'espace, même si le dossier de banquette est un peu trop vertical. La planche de bord perd le soliflore du précédent modèle, mais la qualité des matériaux progresse. On notera le gros compteur de vitesse et la double boîte à gants face au passager, qui évoquent la « vraie » Coccinelle.
La gamme Beetle est coiffée par cette version 2.0 TFSI de 200 ch. Un moteur bien connu, à la sonorité agréable et au punch indéniable, bien aidé ici par la boîte à double embrayage DSG.
Mais, même forte de 200 ch, la Beetle n'est pas pour autant une GTI. Sa direction manque de feeling, tandis que le comportement routier est placé sous la vigilance tatillonne d'un ESP non déconnectable. Performante, la Beetle 2.0 TFSI l'est. Amusante, pas vraiment. Et notre version équipée du châssis sport optionnel manquait de confort.
Les tarifs ne sont pas encore connus (la Beetle sera lancée en novembre 2011), mais ils devraient avoisiner les 30 000 € pour cette version haut de gamme. De quoi en faire une alternative originale, bien que moins aboutie, à sa cousine la Golf GTI.
Design extérieur et intérieur
Elle est plus longue, plus large et moins haute : la nouvelle Beetle adopte des lignes incontestablement plus dynamiques. Sous la férule de Walter de Silva (patron du style du groupe VW) et de Klaus Bischoff (son homologue pour la marque), le responsable du design extérieur Marc Lichte a dessiné une Beetle allongée de 15,2 cm et élargie de 8,4.
Le pare-brise a été reculé, tandis que la partie arrière plus ramassée se rapproche des volumes de la Cox des origines. Dans le détail, la nouvelle Beetle peut désormais recevoir des phares au Xénon et des jantes alu plus ou moins rétro, comme les 18 pouces « Disc » équipant notre voiture d'essai.
A l'intérieur, la finition progresse par rapport à la génération précédente (sans pour autant atteindre tout à fait les standards VW habituels), mais l'amélioration la plus évidente concerne l'habitabilité. Les places arrière peuvent désormais être utilisées par des adultes, la garde au toit étant maintenant suffisante.
Mais l'espace aux jambes reste médiocre, tandis que le dossier de la banquette est un peu trop vertical. Ce qui a au moins le mérite de dégager un coffre de 310 dm3, volume enfin correct pour la catégorie.
Mécanique et châssis
La Beetle 2.0 TFSI reprend le moteur 4 cylindres « EA888 » de la dernière Volkswagen Golf GTI, dans une version légèrement moins puissante (200 ch contre 210). Doté d'une injection directe et d'un turbocompresseur, ce bloc se distingue aussi par sa distribution par chaîne et sa sobriété plutôt flatteuse, avec 7,7 l/100 km revendiqués en cycle mixte sur cette Beetle. Notre voiture d'essai disposait également de la boîte DSG à double embrayage et six rapports.
Côté châssis, si les Beetle « ordinaires » doivent se contenter d'un plutôt rustique pont arrière à barre Panhard, la 2.0 TFSI est une privilégiée : elle dispose d'un essieu à quatre bras. L'ESP – non déconnectable – est livrée en série, et il comprend une fonction XDS simulant un différentiel autobloquant en freinant la roue intérieure au virage.
A lire aussi : les concurrentes
Sur la route
Ayant eu la chance de faire quelques kilomètres au volant d'une Coccinelle modèle 2003 (la dernière des « vraies » !) juste après l'essai de cette Beetle 2011, difficile de faire un quelconque lien entre les deux en termes de sensations de conduite.
Particulièrement avec cette Beetle 2.0 TFSI, au moteur souple et performant ! Nous sommes ici en présence d'une voiture moderne, dotée d'une mécanique plaisante (et plutôt mélodieuse), d'une boîte automatique d'une remarquable douceur, et d'un comportement routier sain et prévenant. La Beetle du XXIè siècle n'est pas comme sa devancière : elle n'incite pas à la gaudriole, même dans cette version puissante.
L'auto est rapide (0 à 100 km/h en 7,5 secondes), mais n'est sportive que par ses suspensions fermes... voire très fermes sur notre auto, dotée du châssis sport optionnel.
La direction manque de feeling, l'ESP n'est pas déconnectable et l'on aurait apprécié des palettes au volant pour piloter la boîte DSG. Si les routes uniformément droites des environs de Berlin où nous avons pu l'essayer ne sont pas des plus exigeantes, la Beetle nous a paru quelque peu timorée, malgré le punch de son moteur.
Les amateurs de sensations se tourneront vers d'autres modèles de la gamme VW (Golf GTI, Scirocco) ou des rivales au tempérament plus affirmé (Mini Cooper S...). Les autres apprécieront que la Beetle ait progressé sur les aspects pratiques sans pour autant sacrifier le look.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation