Essai VOLKSWAGEN Arteon Shooting Brake 1.4 TSI eHybrid
Cédric Morançais le 28/09/2021
Le stade de la mi-carrière atteint, le coupé 5 portes de Volkswagen évolue. Au programme, peu de retouches esthétiques mais l'arrivée d'un inédit break de chasse et d'une motorisation hybride rechargeable. Nous avons testé le mariage des deux.
Exercice de style
Malgré l'incapacité de Mercedes à écouler correctement ses CLA et CLS Shooting Brake, Volkswagen tente l'aventure avec la nouvelle Arteon… Shooting Brake. Une carrosserie qui pourrait séduire certains marchés, tels que l'Allemagne, où le clone technique Passat s'écoule jusqu'à 90% en version SW. Hormis une partie arrière redessinée, qui lui permet d'offrir de 565 à 1 632 litres de volume de chargement, cette deuxième variante de l'Arteon ne se distingue en rien du coupé 5 portes. Elle profite toutefois naturellement des évolutions récemment reçues par ce dernier, à savoir de nouveaux boucliers, des optiques arrière remodelées et un intérieur revu. Même si ce dernier reste très proche de celui de la Passat, les modifications visent toutefois à le faire grimper visuellement en gamme, notamment grâce à l'adoption de nouveaux aérateurs au contours plus travaillés et à une platine de commande de climatisation tactile.
La gamme de motorisations profite de ce remodelage de mi-carrière pour évoluer avec l'arrivée d'une méchante version R, vouée à rester confidentielle en France pour cause de malus écologique de 30 000 €, et une très intéressante variante hybride rechargeable. Reprise de la Passat, cette dernière associe toujours le 1.4 TSI avec un moteur électrique. Ce duo développe 218 ch, une puissance trop faible pour qu'elle puisse mériter le label GTE. Il est d'ailleurs étonnant que les ingénieurs n'aient pas plutôt fait le choix d'intégrer à l'Arteon la variante de 245 ch utilisée par la Golf. Cette puissance suffit toutefois à déplacer vaillamment l'Arteon Shooting Brake. Avec ses plus de 1 800 kg à vide, ce break n'a pourtant rien d'une ballerine. D'ailleurs, les premiers kilomètres parcourus sur des routes sinueuses lèvent immédiatement tout doute à ce sujet : cette Volkswagen-là n'a rien d'un break dynamique. Autre rançon de ce poids élevé, l'autonomie en tout-électrique est limitée à une trentaine de kilomètres. Mais la consommation en mode hybride, qui tourne aux environs de 7 l/100 km, reste toutefois très raisonnable.
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L'Arteon Shooting Brake eHybrid peut-elle alors être considérée comme une voiture plutôt ratée ? Ce serait tirer des conclusions trop hâtives. D'abord parce qu'elle offre un niveau de confort très élevé, même si cette version ne peut pas bénéficier, même contre supplément, de l'amortissement piloté DCC. Ensuite parce qu'elle reprend les qualités communes à la quasi-totalité de la gamme Volkswagen, à savoir une présentation soignée et un niveau de finition élevé. Enfin parce que, avec un surcoût inférieur à 2 000 € par rapport à la Passat SW GTE, elle permet de s'offrir à bon compte une auto bien plus valorisante, esthétiquement parlant. Même si, à 55 610 €, la version R-Line est loin d'être à la portée du plus grand nombre.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation