Essai VOLKSWAGEN Arteon 2.0 TFSI 280 R-Line Exclusive
Nicolas Valeano le 26/06/2017
Oubliée, la Passat CC, c'est un nouveau modèle nommé Arteon qui assure le haut de gamme de la marque tout en proposant des aspects pratiques en hausse. Des progrès dans tous les domaines et une image à créer pour ce coupé 5 portes au gabarit XXL.
Classe affaire
Les berlines aux lignes de coupé ont la côte et Volkswagen n'a pas été dans les derniers à s'y mettre, avec la Passat CC, puis la CC tout court. Avec l'Arteon, la marque a voulu passer à la vitesse supérieure avec un modèle très dessiné, toujours avec une ligne de pavillon basse et tombante et des portes sans montants, mais ici, en 5 portes. Et derrière son nom un peu étrange, l'Arteon a de lourdes responsabilités : remplacer la Passat CC, tout en étant nettement plus logeable (5 places et plus 4) et en offrant un nouveau haut de gamme à la marque. Une mission sous forme de défi qui, en tout cas, au premier contact visuel est très réussie.
Proche du Sport Coupé Concept GTE du Salon de Genève en 2015, sa carrosserie spectaculaire impressionne, notamment avec sa face avant très sculptée, dont la calandre se prolonge dans une structure tridimensionnelle autour des projecteurs. Les flancs sont aussi très marqués et le fort décrochement des ailes arrière donne beaucoup de muscle à l'ensemble. Au total, c'est un très grand vaisseau de 4,86 m aux lignes sportives, galbées, campé sur de grandes roues de 20 pouces dans le cas de notre version d'essai R-Line Exclusive. Une carrosserie qui sera complétée plus tard d'une version shooting brake, plus pour le look que pour le volume de chargement, car la berline est déjà très bien servie avec un immense coffre de 563 litres, très accessible et exploitable. Une fois la banquette rabattue, on atteint un volume maxi de plus de 1,5 m3. Voilà un « utilitaire » bien singulier.
Intérieur entre Passat et Superb
L'habitacle est quant à lui proche visuellement de la Passat au niveau de la planche de bord, mais avec plus de largeur et surtout, des places arrière royales. L'Arteon partage le même généreux empattement que la Skoda Superb, une référence. Autre avantage, malgré la ceinture de caisse haute qui participe au look de l'ensemble, l'habitacle est lumineux aux places arrière grâce aux vitres de custode. Bref, on y fera volontiers de longs voyages.
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Dynamique à défaut d'être sportive
Avec des apparences aussi dynamiques, on s'attend à trouver au volant des performances de bon niveau avec le moteur haut de gamme, le 2 litres TFSI en version 280 chevaux secondé par une boîte DSG à 7 rapports et une transmission intégrale. Question performances, les chiffres sont bons avec 5,6 s de 0 à 100 km/h et 250 km/h en pointe mais pour autant, au volant, les sensations sont mesurées, comme dans une bonne GT. L'Arteon est plus douce à la conduite que son look ne laisse à penser. Son moteur est presque trop discret, même en mode sport. La boîte DSG 7 joue parfaitement son rôle et elle est capable de hausser le rythme en mode sport, bien défini. Mais on rêverait d'un V6 onctueux et ronflant.
Malgré les roues de 20 pouces de notre version d'essai, le confort est de bon niveau grâce à une suspension active DCC spécifique sur cette version haut de gamme de la plateforme MQB. Le mode sport multi-réglage permet de définir exactement le niveau de sportivité de la suspension, un gadget d'une précision un peu exagérée sur une telle auto. En tous les cas, le comportement est rassurant et efficace mais, malgré leurs dimensions très sportives (245/35 R 20), on arrive plutôt facilement aux limites d'adhérence des pneus, sous la forme d'un sous-virage peu enthousiasmant.
En termes d'équipements de sécurité, l'Arteon inaugure quelques nouveautés dans la gamme. Le GPS aide désormais les phares et le régulateur de vitesse prédictif pour, sur route, anticiper ronds-points et virages. Et, en cas de problème, sans réactions du conducteur, la voiture est capable de se ranger toutes seule sur le côté.
Mais tout cela se paye et avec un tarif pour cette version haute se montant à plus de 57 000 euros, la Volkswagen prend le risque d'affronter de front des badges plus huppés.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation