Essai SAAB 9-3 Sport-Hatch 1.9 TTiD Aero
Vincent Desmonts le 20/08/2007
De plus en plus bousculé par une concurrence féroce, la Saab 9-3 s'offre un restylage pour remonter la pente. L'essentiel des retouches concerne la face avant.
Présentation
De plus en plus bousculé par une concurrence féroce, la Saab 9-3 s'offre un restylage pour remonter la pente. L'essentiel des retouches concerne la face avant, avec une calandre s'inspirant du concept-car Aero X présenté au salon de Genève 2006. Le capot « clamshell » (en coquille de crustacé) débordant sur les ailes évoque quant à lui les Saab classiques. A l'arrière, les modifications sont beaucoup plus subtiles : feux cristal sur la berline, et double sortie d'échappement sur les versions Aero. A l'intérieur, elles sont carrément inexistantes, puisque la planche de bord avait été remaniée par anticipation à l'été 2006. On trouvera d'ailleurs à redire sur la qualité des matériaux et de la finition, qui n'atteignent pas les standards de l'autre suédois : Volvo. L'habitabilité s'inscrit quand à elle dans la moyenne basse du segment.
La 9-3 profite de son restylage pour adopter un moteur turbodiesel à la technologie raffinée : ce bloc 1.9 TTiD reçoit deux turbos de taille différente intégrés au sein d'un même carter. Cette suralimentation à double étage permet d'offrir une belle puissance (180 ch) tout en ménageant un couple important disponible sur une large plage de régime : 400 Nm de 1 850 à 2 750 tr/min. Si ce moteur offre des performances séduisantes sur le papier, il déçoit cependant à l'usage à cause d'un temps de réponse des turbos qui lisse un peu trop les sensations. L'insonorisation pourrait par ailleurs être plus soignée. La 9-3 1.9 TTiD se fait pardonner avec une sobriété sans faille (6,0 l/100 km en moyenne) et un comportement routier efficace. Hélas, les tarifs se prennent trop au sérieux, la belle suédoise s'affichant dans cette version à partir de 32 750 euros en berline, et 33 900 euros en break Sport-Hatch.
Sur la route
Si la côte Suédoise est plutôt morne aux alentours de Malmö, elle réserve davantage de surprises au nord de Göteborg. Les reliefs s'affirment, la roche affleure, les premiers fjords font leur apparition. Devant le capot de notre Saab 9-3 Sport-Hatch, la route se fait plus tourmentée, ce qui permet d'apprécier les qualités d'un châssis bien conçu, à l'agilité convaincante et à la sécurité de tous les instants. Les passagers arrière risquent bien de trouver les suspensions un peu fermes, surtout sur les versions Aero équipées en série d'un châssis sport. Mais le train avant est efficace et la direction précise, malgré une consistance quelque peu artificielle.
Notre élégant break suédois est animé par un 1.9 diesel dopé par deux turbocompresseurs. Une fiche technique alléchante, mais une fois installé au volant, le conducteur se demande parfois où ont bien pu passer les 180 ch et 400 Nm annoncés. Les chronos affichés sont pourtant plutôt flatteurs, mais les sensations ternies par le temps de réponse des deux turbos. Ceux-ci tardent à répondre aux sollicitations de l'accélérateur, donnant l'impression que le moteur accumule les chevaux un par un avant de les envoyer à la route ! Un défaut davantage frustrant que réellement gênant, et que les ingénieurs Saab promettent de corriger d'ici à la commercialisation en décembre 2007 par simple reprogrammation du calculateur. Les consommations très basses valident d'ailleurs les choix technologiques effectués.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation