Essai OPEL Zafira Life L2 2.0 Diesel 180 ch

Désormais intégré au groupe PSA, Opel a désormais accès à une banque d'organes conséquente, mais également à des modèles clés en main. Ainsi, celui qui nous intéresse aujourd'hui n'est autre qu'un Peugeot Traveller rebadgé. Pour en faire une Opel, il a suffi de lui offrir une nouvelle calandre et de changer les logos. Et s'il s'appelle Zafira alors qu'il n'a plus rien d'un monospace compact, c'est pour tenter de séduire les centaines de milliers de possesseurs de ce modèle. Sauf qu'un nom ne fait pas tout. Dès le premier regard, le Zafira Life ne peut masquer ses origines utilitaires : ses lignes ont davantage été dessinées pour favoriser le volume de chargement que pour séduire les familles. Même constat à bord avec une planche de bord qui parait un peu datée et qui se compose uniquement de plastiques durs. Pourtant, avec ses jantes alliage de 17'', sa sellerie cuir et son écran tactile, la finition Elégance tente de donner le change. Et quel espace ! Les jambes et les têtes de chacun des occupants, et le Zafira Life peut en accueillir 8, seront à leur aise. Les bagages plus ou moins en fonction de la configuration car trois longueurs de carrosserie sont disponibles.

Lorsqu'il reçoit le 2.0 Diesel de 180 ch, le Zafira Life embarque systématiquement la boite automatique à 8 rapports. Deux vieilles connaissances, que l'on retrouve par exemple dans le Peugeot 3008, qui n'ont ici rien perdu de leurs atouts. Le moteur se révèle plus que suffisant pour assurer reprises et accélérations, même en charge, tandis que la boite le seconde parfaitement en se montrant réactif mais jamais brutale. Bien sûr, cette association entre un moteur puissant, une transmission automatique, une aérodynamique de boite à chaussure et un poids conséquent se paie cash à la pompe. Si Opel annonce une consommation moyenne de 7 l/100 km, nous n'avons, pour notre part, jamais réussi à descendre sous la barres des 9 l/100 km. Sur autoroute, le Zafira Life devient même franchement glouton avec environ 11 l/100 km aux allures légales. De plus, cet Opel n'a rien d'un pullman. Si le confort est encore acceptable au premier rang, bien que la position de conduite, très verticale, ne soit pas des plus reposantes, il se dégrade fortement au fur et à mesure que l'on s'approche du hayon. Logique lorsque l'on sait que le train arrière est à bras tirés, une configuration venue en droite ligne du monde des utilitaires. Quant aux oreilles, elles ne sont guère plus soignées avec des bruits aérodynamiques gênants au-delà de 100 km/h et un moteur qui se fait trop entendre, notamment lors des accélérations. En revanche, le Zafira Life affiche un comportement routier digne de la marque au Lion. A vide, on ressent tout de même les sautillements en provenance du train arrière, mais cela ne perturbe jamais le suivi parfait de la trajectoire.