Essai OPEL Corsa 1.2 Turbo 130 ch
Cédric Morançais le //
Le rachat d'Opel par PSA continue à porter ses fruits. Modèle emblématique de la marque, la Corsa nous revient dans une sixième génération qui reprend le package technologique de la Peugeot 208. Mais n'y perd elle pas son esprit germain ?
Toujours allemande ?
Carlos Tavares, le patron de PSA, l'a promis : les Opel conçues depuis le rachat conserveront un design typiquement allemand. Avec ses traits robustes et peu originaux, la nouvelle Corsa affiche, en effet, un design tout en retenue, typique des marques allemandes. Le seul signe qui permet de raccrocher cette citadine à Opel, c'est le dessin des feux de jour, semblable à celui d'une faux. Même constat à l'intérieur. La finition GS Line barre toutefois sa planche de bord d'une baguette rouge qui évite de tomber entièrement dans la dépression. Bonne nouvelle, la finition et le soin porté aux assemblages sont supérieurs à ce que propose habituellement Opel. On regrette toutefois que la définition de l'écran multimédia ramène quelques années en arrière et que le combiné d'instrumentation ne profite pas de la présentation ultra-moderne de celui de sa cousine sochalienne. La retenue germanique n'a pas que du bon. En revanche, la Corsa aurait été bien inspirée de ne pas copier la 208 en ce qui concerne l'habitabilité et l'accès aux places arrière, même si c'est ici moins dramatique qu'à bord de la Peugeot, et le volume de coffre. Ses 309 l le placent loin derrière les références de la catégorie.
En bonne allemande, la Corsa est appelée à parcourir largement les tronçons autoroutiers de nos voisins. Ceux-ci étant souvent en plus mauvais état que les nôtres, les ingénieurs de Rüsselsheim ont opté pour des réglages de suspension plus souples que ceux de la 208. La Corsa ne rebondit pas pour autant sur les moindres aspérités de la chaussée, mais, sur routes sinueuses, elle affiche une trop forte neutralité, ce qui pénalise fortement le plaisir de conduite. C'est d'autant plus regrettable que le couple 1.2 130 ch et boite automatique à 8 rapports s'avère toujours aussi volontaire. A noter que malgré ses allures sportives, la GS Line ne profite pas de réglages de suspension spécifiques. En revanche, elle est la seule Corsa à proposer un mode Sport, qui agit uniquement sur le moteur et la boite de vitesses. Un gadget inutile, d'une part parce que, nous l'avons dit, les réglages du châssis n'incitent pas à une telle conduite, d'autre part parce que ce mode fait outrageusement grimper le niveau sonore à bord. En restant sur le mode « normal », on profite d'autant plus du confort général qui, lui, semble davantage s'inspirer de celui de ses rivales françaises que de celui de ses compatriotes. Et ça, c'est un compliment.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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