Essai OPEL Astra 1.6 Turbo 200 ch
Cédric Morançais le 26/01/2016
Modèle crucial pour l'avenir d'Opel, la nouvelle Astra arrive d'emblée avec une gamme très complète. A son sommet, on trouve un bloc essence de 200 ch. Mais malgré sa puissance confortable, cette compacte n'a rien d'une sportive.
Talent gâché
Une page blanche, voilà l'outil de base qui a servi au développement de la nouvelle Opel Astra. Un choix judicieux car le précédent opus cumulait les imperfections. Trop lourde et dotée de moteurs peu expressifs, elle se révélait peu passionnante à conduire. Si l'on en croit les dires d'Opel, le plaisir de conduite fait, au contraire, partie des qualités majeures de cette nouvelle compacte. Le régime drastique qu'elle a subi (jusqu'à -200 kg sur certaines versions) ne laisse en effet présager que du bon. De leur côté, les ingénieurs chargés des liaisons au sol assurent avoir mis au point un châssis digne des meilleurs. Il faut bien reconnaitre que, volant en main, leur travail a payé. La tenue de route de l'Astra est parfaitement saine, quelles que soient les conditions météo ou l'état de la route. La précision et le mordant du train avant sont particulièrement appréciables sans toutefois atteindre le niveau de celui de la Peugeot 308. Ces qualités routières ne pénalisent pas pour autant le confort : les sièges, enveloppants mais un peu fermes sur cette finition, assurent un maintien irréprochable, tandis que l'amortissement reste prévenant en toutes circonstances.
Heureusement pour la concurrence, le 1.6 vient totalement gâcher cette fête. Avec 200 ch sous le capot, on pouvait légitimement s'attendre à profiter d'un certain dynamisme : il n'en est rien. Le moteur est creux à tous les régimes, malgré un couple important de 300 Nm, disponible de 1 700 à 4 700 tr/mn. La faute en est largement imputable à la boite de vitesses, victime collatérale de la chasse au CO2. Ses rapports ultra-longs auraient tout à fait leur place sur une version « basse consommation », mais on peut douter qu'un faible appétit soit l'argument qui parle le plus à l'acheteur d'une berline essence de 200 ch. Pour couronner le tout, la commande se révèle particulièrement imprécise.
Ce loupé mécanique est d'autant plus regrettable que cette Opel Astra s'avère, par ailleurs, plutôt réussie. Elle ne bat aucun record en matière d'habitabilité, notamment aux places arrière, et son coffre offre un volume juste moyen. Mais la présentation intérieure est agréable avec des matériaux de qualité et des assemblages soignés. L'Astra a également veillé à embarquer un bagage technologique complet. Elle est, par exemple, le premier modèle de la catégorie à proposer, en option, des projecteurs matriciels à led. A 26 000 €, elle est aussi l'une des propositions tarifaires les plus raisonnables parmi les compactes.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation