Essai OPEL Antara 2.0 CDTi
Vincent Desmonts le 24/09/2007
Qui n'a pas encore son 4X4 de loisirs ? Tous les constructeurs s'y mettent, parfois en utilisant des chemins détournés. C'est le cas d'Opel, qui profite de l'une des récentes acquisitions de la nébuleuse GM
Présentation
Qui n'a pas encore son 4X4 de loisirs ? Tous les constructeurs s'y mettent, parfois en utilisant des chemins détournés. C'est le cas d'Opel, qui profite de l'une des récentes acquisitions de la nébuleuse GM : Daewoo. L'Antara partage ainsi plateforme et moteurs avec le Chevrolet Captiva, aux côtés duquel il est produit, en... Corée.
Bref, cette Opel n'a d'allemand que son badge, et son design bien sûr. A la différence du Captiva, l'Antara ne propose que cinq places, ciblant plus particulièrement le Toyota RAV4, le Nissan X-Trail ou le Land Rover Freelander, véritables stars du segment.
Au style extérieur dynamique et plutôt réussi répond un intérieur au dessin travaillé et à la présentation valorisante, même si la finition n'atteint pas les meilleurs standards. Quant à l'équipement, il n'omet rien d'essentiel dès la première finition.
Le moteur diesel provient lui aussi de Corée : il s'agit d'un deux litres de 150 ch à rampe commune et turbo à géométrie variable qui n'a techniquement rien à envier à ses homologues européens. Il se montre d'ailleurs plutôt convaincant à l'usage, en prodiguant des performances correctes et un bon agrément d'utilisation. Seul son niveau sonore un rien élevé et un relatif manque de couple à bas régime viennent ternir le tableau. Mais la commande de boîte est infiniment plus agréable que celle, lente et accrocheuse, du Captiva. Pour le reste, l'Antara partage les bonnes dispositions routières de ce dernier, avec une bonne stabilité à haute vitesse et une inertie contenue en virage.
L'Antara 2.0 CTDI 150 ch facture hélas ses charmes un peu cher : comptez un minimum de 31 990 euros, et jusqu'à 35 890 euros pour la luxueuse finition Cosmo Pack.
Sur la route
La clientèle actuelle des 4X4 de loisirs se soucie-t-elle des prestations en hors-piste de ces engins ? La réponse semble être clairement négative, et peu lui importe de savoir que l'Antara fonctionne la plupart du temps en deux roues (avant) motrices, n'enclenchant automatiquement le train arrière qu'en cas de perte d'adhérence, et dans la limite de 50% du couple. Le système est de toutes manières totalement transparent pour l'utilisateur, et aucun blocage manuel n'est proposé. Le seul bouton nous ramenant à l'univers du 4X4 est celui commandant le DSC (Descent Control System), qui assure une régulation automatique de la vitesse en descente par l'intermédiaire des freins. De toutes manières, les pneumatiques livrés ont un profil essentiellement routier.
L'Antara a bien compris que l'essentiel n'était pas là. La clientèle familiale choisissant ce type de véhicule cherche avant tout du confort, de l'espace intérieur et de la sécurité. Si le premier point est un peu entaché par des sièges durs et des suspensions un peu fermes, les deux autres critères sont remplis. Les cinq places sont spacieuses – mais le coffre profiterait bien de quelques décimètres-cube supplémentaires – et le comportement routier se révèle sain et prévenant. Sans offrir l'agilité d'une berline (diable, il frise les deux tonnes à vide !), l'Antara se montre convenablement efficace et prévisible aux limites. Quant à la transmission intégrale, elle facilitera la progression vers les stations de ski !
Fait remarquable, le 2.0 CDTI parvient à contenir son appétit, malgré le poids élevé, et sans que les performances ne s'en ressentent.
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À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation