Essai MINI JCW Clubman
Vincent Desmonts le 19/12/2008
La Mini Clubman John Cooper Works possède un look irrésistible, une présentation sympa et un moteur plein de caractère, mais elle manque cruellement d'efficacité pour prétendre au titre de véritable sportive.
Présentation
La Mini Cooper S est déjà un très beau jouet pour grands enfants, avec son style craquant, son moteur tonique et son châssis de kart. Mais pour ceux qui en veulent toujours plus, la Mini revient dans sa version John Cooper Works : une variante encore plus déjantée, qui existe même... en break Clubman. Sauf que la Mini John Cooper Works s'affiche presque 7 000 euros plus cher que la Cooper S !
Pour justifier un tel supplément de prix, elle s'offre quelques appendices aérodynamiques, des jantes alliage spécifiques et une carrosserie aux couleurs JCW (noir et rouge). Sous le capot, le petit 1.6 reçoit un turbo plus gros soufflant à 1,3 bar au lieu de 0,9, une admission et un échappement libérés ainsi que quelques pièces revues (soupapes, sièges, pistons). Résultat : la puissance bondit de 175 à 211 ch – soit 132 ch par litre, tout de même ! – et le couple maxi culmine à 260, voire 280 Nm grâce à l'overboost.
Avec ce coup de fouet, la Mini Clubman JCW devient une vraie petite bombe, capable d'accélérer de 0 à 100 km/h en 6,8 secondes et d'atteindre les 238 km/h avec une aisance déconcertante.
Mais comme le dit l'adage publicitaire, « sans maîtrise, la puissance n'est rien ». Et il faut bien reconnaître que le châssis de la Mini a bien du mal à digérer une telle vivacité mécanique. En l'absence de différentiel autobloquant (un système électronique sera monté en série au cours du premier semestre 2009), le train avant se révèle incapable de transmettre la puissance au sol et cherche désespérément son chemin. Les suspensions très fermes nuisent autant au confort qu'à l'efficacité sur mauvaises routes. Seul le freinage, copieusement renforcé, donne pleinement satisfaction.
Bref, si vous recherchez une auto originale et riche en sensations, la Mini Clubman John Cooper Works est pour vous. Mais si c'est une sportive efficace que vous désirez... passez votre chemin.
Sur la route
Au premier abord, on se dit que l'on va bien s'amuser au volant de cette Mini Clubman John Cooper Works. Tous les ingrédients semblent réunis : un moteur costaud et pétillant, un poids relativement contenu, une direction ultradirecte (avec un volant à jante épaisse agréable en mains), des aides électroniques totalement déconnectables... On attend donc avec impatience le moment où un sourire de gamin viendra s'inscrire sur notre visage !
Pourtant, les kilomètres passent et ce fameux sourire ne vient pas. Certes, la vigueur du 1.6 turbo de 211 ch a quelque chose de réjouissant, et les accélérations tonitruantes (au propre comme au figuré !) de cette Mini surprendront bien des automobilistes.
Mais le plaisir ne réside pas que dans les coups de pied aux fesses administrés par le moteur. Le rythme s'accélère, mais la Mini Clubman JCW ne s'éveille jamais vraiment. Le train avant se laisse facilement déborder dès que la puissance arrive. La direction qui nous réjouissait aux allures conventionnelles se révèle quelque peu désincarnée en appui. Les suspensions de kart qui nous amusaient sur les premiers kilomètres ont fini par fatiguer nos vertèbres tout en dévoilant leur incompétence sur routes dégradées.
Les Mini JCW recevront au cours du premier semestre 2009 un autobloquant électronique qui devrait améliorer la motricité. Mais il restera encore le problème des suspensions trop fermes...
Heureusement, le freinage renforcé des Mini JCW (disques de 316 mm à l'avant !) assure un office sans faille à la mesure des performances plutôt explosives du 1.6 turbo, capable de catapulter la Mini Clubman de 0 à 100 km/h en 6,8 secondes. Mais pour le reste, la petite anglaise aura bien du mal à suivre le rythme imposé sur petite route par une Renault Clio RS, par exemple...
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À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation