Essai MINI Cooper S Cabrio
Loïc Bailliard le 14/03/2016
Après 2 ans d'attente, la nouvelle Mini se décline enfin en version cabriolet. Un modèle plus taillé pour la balade que pour le sport.
Une autre forme de plaisir
Voilà déjà deux ans que la Mini a été renouvelée dans sa version 3 portes. Après s'être occupée de ce modèle phare et d'une déclinaison 5 portes importante, la marque s'est enfin consacrée au décapsulage de sa citadine. Les DS 3 Cabrio et Fiat 500C étant de simples découvrables, la Mini Cabrio est désormais la seule véritable décapotable de son segment. L'anglaise conserve en effet une véritable capote en toile qui se déplie et se replie en 18 secondes et en roulant jusqu'à 30 km/h. Comme la version fermée, la nouvelle Mini Cabrio n'évolue pas de façon cruciale sur le plan esthétique. Dimensions en hausse de quelques centimètres qui permettent une habitabilité arrière légèrement meilleure qu'avant, nouvelles signatures visuelles avant et arrière ou détails disséminés sur la carrosserie distinguent cette version de la précédente, mais il faut avoir l'œil affûté pour la différencier. Dans l'habitacle désormais baigné de soleil, c'est une autre histoire. Outre une sellerie cuir spécifique du meilleur effet, on note surtout l'adoption d'une armada technologique signée BMW, unique sur le segment, comprenant notamment l'affichage tête haute ou un iDrive complet avec grand écran et commande tactile... Évidemment, ces évolutions ne sont pas données. Notre modèle d'essai embarquait plus de 12 000 € d'options, pour un tarif final de... 42 193 € ! Mini se défend toutefois en avançant une valeur résiduelle parmi les meilleures de la catégorie, ce qui permet aux 80 à 90 % de clients qui optent pour la location avec option d'achat de conserver des loyers raisonnables. Malgré tout, on atteint ici le prix de… deux Fiat 500C.
Difficiles compromis
Au delà de la technologie embarquée dans l'habitacle, c'est évidemment sous la carrosserie que l'on trouve l'essentiel des évolutions de la nouvelle Mini Cabrio. Si les versions One ne sont pas proposées en France pour le moment, la Cooper passe ainsi au 3 cylindres. Comme la 3 portes, la Cooper S de notre essai est mue par un 4 cylindres turbo annonçant 192 ch et 300 Nm de couple. Côté liaisons au sol, le client peut choisir entre des suspensions classiques, un châssis sport plus ferme, ou encore un amortissement piloté à deux modes. Mais si la Mini 3 portes parvenait à un compromis intéressant entre confort et rigidité, la Cabrio accuse 120 kg supplémentaires sur la balance entre le système de capote et les renforts de rigidité qu'impose le décapsulage. L'amortissement a donc été affermi pour compenser cette prise de poids, ce qui pénalise franchement le confort, quel que soit le mode sélectionné. Et les jantes 18 pouces optionnelles n'arrangent rien. Les bruits parasites au niveau du pare-brise et de la console centrale confirment les difficultés à trouver un compromis acceptable entre souplesse et maintien de la caisse. Malheureusement, ce poids en plus se ressent également au volant, et la Mini perd une partie de la vivacité qui rend la 3 portes tellement addictive. D'autant que la boîte automatique que nous avions à l'essai n'était pas le modèle « sport » optionnel, offrant en plus des palettes au volant.
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Taillée pour la balade
Mais cette configuration est parfaitement représentative de la cible visée par Mini pour le Cabrio. Ce dernier n'est pas fait pour l'attaque « couteau entre les dents » sur circuit, mais plutôt pour la balade à bon rythme sur petite route. Le plaisir est alors au rendez-vous : mode « sport » activé, l'échappement craque et pétarade, la waste gate du turbo siffle à chaque lever de pied et une fois que l'on a compris le mode d'emploi, la direction ferme permet de guider le cabriolet dans les enchaînements de courbes, où le châssis dévoile des tendances légèrement survireuses. La boîte 6 est douce, réactive et correctement étagée pour se faire plaisir sur un trajet sinueux tout en limitant la consommation sur autoroute. Du coup, même l'absence de palettes ici n'est pas si handicapante, d'autant que la commande séquentielle de la boîte sur le levier est dans le bon sens (on monte les rapports en tirant sur le sélecteur, on rétrograde en le poussant). Filet anti-remous, sièges chauffants et chauffage efficace permettent de profiter de balades cheveux au vent même lorsque la température extérieure ne dépasse pas les 5 degrés. Seul le freinage laisse encore à désirer. Difficile toutefois de se faire un avis précis avec un exemplaire affichant 400 km, mais nous avions déjà noté des inconsistances dans la pédale du milieu sur la version 3 portes. Un passage dans les ruelles étroites d'un village médiéval confirme enfin le plaisir de découvrir une région à ciel ouvert avec une voiture capable de se faufiler partout.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation