Essai LEXUS RX 450h F Sport Executive
Vincent Desmonts le 15/02/2016
Alors que la mode est au rechargeable, Lexus renouvelle son RX en restant fidèle à la technologie hybride classique. Une solution plus abordable, mais aux capacités plus limitées.
Traditionnaliste
Aujourd'hui, tous les constructeurs semblent découvrir les vertus de l'hybridation. Dans le groupe Toyota, on s'en amuse : le japonais restera à jamais le pionnier de l'hybride grand public, avec la Prius commercialisée en grande série dès 1997 (2000 en Europe). Quant à Lexus, la division luxueuse du géant nippon, elle a adopté cette technologie en 2005, avec... le RX 400h. Mais les concurrents, germaniques notamment, ont travaillé dur pour rattraper leur retard. À tel point que les hybrides rechargeables sont désormais la norme chez les SUV haut de gamme. Sauf chez Lexus, où l'on reste fidèle à l'hybridation « unplugged ». La chaîne cinématique du RX hybride n'a d'ailleurs que peu évolué au fil des ans. Le V6 3.5 atmosphérique à injection directe est une version retravaillée du précédent, qui affiche 263 ch. Les deux moteurs électriques développent quant à eux 167 ch (à l'avant) et 68 ch (à l'arrière), ce dernier fournissant quatre roues motrices sans avoir besoin d'une liaison mécanique entre les deux essieux. À l'avant, bloc thermique et machine électrique sont reliés entre eux et aux roues par un complexe système de trains épicycloïdaux.
Plus grand et plus baraqué
En fait, le plus gros changement du RX 450h, c'est son look. Surfaces planes, arrêtes saillantes, angles vifs, imposante calandre en double trapèze : le SUV adopte le nouveau style Lexus, et cela ne passe pas inaperçu ! Accessoirement, il a bien grandi, avec une longueur augmentée de 12 cm (4,89 m). La gamme Lexus s'étant enrichie d'un SUV compact sous la forme du NX, le RX 450h a pu prendre ses aises dans le segment supérieur. Au passage, l'empattement allongé de 5 cm dégage un habitacle particulièrement accueillant, avec des places arrière très spacieuses. Le coffre, lui, est dans la moyenne, sans plus. Il faut dire que pour ses batteries, Lexus reste fidèle à la (vieillissante) technologie Ni-MH, plus encombrante au final que le Li-Ion à capacité identique.
Plein d'espace et d'équipements
Si le style extérieur n'a pas peur des excès, la présentation intérieure est nettement plus conventionnelle, avec des compteurs classiques (pas d'afficheurs à cristaux liquides dernier cri) et des boutons plutôt bien rangés. On pestera en revanche contre le système d'info-divertissement, piloté à l'aide d'une sorte de souris peu pratique, qui impose de quitter la route des yeux à la moindre manipulation. Côté finition, c'est correct sans plus : les assemblages sont rigoureux, mais les matériaux d'une qualité inégale. En revanche, l'équipement est complet, puisque la première finition propose déjà une caméra de recul, un hayon à commande électrique, un régulateur de vitesse adaptatif, des sièges avant à réglages électriques ou encore le GPS. En montant en gamme, on accède à des équipements tels que la sellerie cuir, le toit panoramique vitré, l'affichage tête haute ou la chaîne Hi-Fi Mark Levinson.
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Sauts de puce en électrique
Le Lexus RX 450h met de toute évidence l'accent sur le confort. Les sièges sont moelleux, les suspensions douces et les trois moteurs travaillent à tour de rôle ou simultanément de façon transparente. Seules de très légères vibrations accompagnent parfois le démarrage du V6, lequel reste le premier producteur d'énergie cinétique à bord. Car les 235 ch des moteurs électriques sont surtout là pour faire joli sur la brochure : en effet, la batterie n'est pas capable de délivrer plus de 51 ch et sa capacité est modeste (1,87 kWh). Du coup, si les rivaux hybrides rechargeables peuvent parcourir une vingtaine de kilomètres en mode 100 % électrique, sur le RX 450h ce serait plutôt… 1 à 2 kilomètres, en évitant les accélérations brusques. Quant au V6, s'il fait preuve d'une belle douceur et émet une sonorité agréable, il se révèle un peu gourmand : tablez sur une consommation moyenne autour des 9 l/100 km. Bien dans l'absolu pour un SUV essence, mais peu compétitif face à un modèle diesel. Dommage, car le Lexus séduit par sa douceur et la quiétude de conduite qu'il procure, tout en offrant de bonnes reprises lorsque c'est nécessaire. En outre, son châssis est plutôt efficace, avec un certain dynamisme qui lui évitera de devoir rougir en présence d'un BMW X5. Seule la direction manquant de précision vient ternir ce bilan.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation