Essai LEXUS RC 200t F Sport Executive
Vincent Desmonts le 04/04/2016
Avec son gros V8 atmosphérique, le Lexus RC F est diablement attachant… mais cher ! Heureusement, le coupé japonais se décline désormais dans une version 4 cylindres nettement plus abordable. Un bon plan ?
La manière douce
À l'heure où la plupart des constructeurs cèdent aux sirènes du « downsizing » et de la suralimentation, le Lexus RC F est l'un des derniers défenseurs du gros moteur atmosphérique, avec son V8 5 litres de 477 ch. Un engin très attachant, mais affiché à près de 90 000 € en version bien équipée. La bonne nouvelle, c'est que le coupé RC se décline désormais dans une variante plus abordable, baptisée 200t, facturée à partir de 54 390 €. Presque moitié prix, avec un look toujours aussi aguicheur et une dotation sans lacune, l'affaire est tentante ! Évidemment, il y a un truc : qui dit moitié prix, dit... moitié moins de cylindres. Adieu le gros V8, place à un 4 cylindres 2.0 turbo de 245 ch. Et si vous trouvez que plus de 50 000 € pour un coupé doté d'un simple « quatre pattes » c'est beaucoup, dites vous que bien chez Audi, BMW ou Mercedes, c'est le même topo. Et puis le bloc Lexus n'a pas à rougir, avec un double calage variable de la distribution qui permet un fonctionnement selon le cycle Atkinson – plus économe – à faible charge. Le RC 200t est par ailleurs uniquement livrable avec une boîte automatique à 8 rapports et des roues arrière motrices.
En terrain connu
Côté look, on l'a dit, le RC 200t n'a pas grand-chose à envier à son grand frère le RC F. Certes, les deux doubles sorties d'échappement ont disparu, tandis que le kit carrosserie est un peu plus discret. Mais l'imposante calandre en double trapèze est toujours là, tout comme le capot plongeant et l'arrière musclé. Le coupé nippon attire toujours autant les regards, et c'est sans doute l'essentiel ! Dans l'habitacle, on retrouve l'atmosphère originale du RC F, ainsi que la finition plutôt soignée, bien qu'en retrait des références allemandes. L'instrumentation sur écran à cristaux liquides inspirée de la supercar LF-A est toujours là, tout comme les curieuses commandes de climatisation tactiles ou le pavé sensitif pilotant le système GPS. On retrouve également la molette de sélection des modes de conduite, offrant les programmes Neige, Eco, Normal, Sport et Sport S+. En revanche, le bouton supplémentaire commandant la vectorisation du couple a disparu, le RC 200t se contentant d'un différentiel à glissement limité mécanique de type Torsen.
Pas du genre pressé
Autant évacuer tout de suite le sujet qui fâche : côté moteur et boîte, c'est pas vraiment la joie. Le 2.0 turbo émet une sonorité plus proche de l'appareil ménager que de la voiture de sport, tandis que la transmission automatique manque de rapidité et hésite parfois entre deux rapports. Et au chapitre des performances, le RC 200t est à la traîne. C'est même la curée sur le 0 à 100 km/h, où le coupé Lexus se fait littéralement humilier par la toute nouvelle BMW 430i Coupé : 7,5 s contre 5,8 pour la Bavaroise ! Il faut dire qu'avec ses 1 600 kg à vide, le RC 200t est plus lourd que ses rivaux. Ce qui ne l'empêche pas de s'en sortir plus qu'honorablement sur des petites routes de montagne, où il résiste bien au sous-virage. L'amortissement judicieusement calibré digère quant à lui bien les chaussées dégradées, ce qui permet de maintenir un bon rythme même lorsque le bitume devient cassant… à condition de tolérer quelques mouvements de pompage qui n'influent guère sur la tenue de cap. Bref, si le RC 200t n'est pas le plus affûté des coupés, on ne s'ennuie pas pour autant à son volant.
Parfait pour tailler la route
Mais son domaine de prédilection, c'est le Grand Tourisme. Car pour tailler la route à travers la France, le Lexus RC 200t est particulièrement doué ! D'abord parce que ce coupé est ultra-confortable : les suspensions (pilotées, raffinement curieusement refusé au RC F!) sont moelleuses, la position de conduite excellente, les sièges très ergonomiques. Par ailleurs, lorsque l'on ne « tape » pas dedans, le 2.0 turbo sait aussi se faire discret sur le plan sonore. Surtout, ce RC 200t est un outil idéal pour tracer de grandes courbes ! Ultra-stable à haute vitesse, doté d'une direction plutôt précise, il met le conducteur en confiance et autorise des vitesses moyennes élevées.
À retenir
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- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation