Essai FORD Focus SW Active 2.0 EcoBlue 150 ch Auto

Un break grimé en SUV, cela n'a rien de nouveau : Volvo et Audi le font depuis quasiment 20 ans. Mais, pour Ford, c'est une tentative quasiment inédite. Regroupée sous le patronyme Active, cette famille de pseudo-aventurière compte désormais un nouveau membre : la Focus. Et celle-ci ne fait pas les choses à moitié puisqu'elle se décline à la fois en berline et en break. Ce dernier semble davantage correspondre aux desiderata de la clientèle. Spacieux et modulable, la Focus SW gagne en sex-appeal avec ses nombreuses protections en plastique brut et sa garde au sol réhaussée. Hormis ces détails de présentation, elle reste une Focus. Comprenez par là qu'il s'agit d'un break confortable et dont la qualité de présentation a fait un énorme bond en avant par rapport aux précédentes générations.

Le 2.0 EcoBlue qui équipait notre modèle d'essai est une semi-nouveauté. Dérivé du défunt TDCi, il affiche toujours 150 ch. Une puissance suffisante pour une auto de ce type d'autant que l'augmentation du débattement des suspensions, s'il profite au dos des occupants en absorbant davantage les déformations de la chaussée, crée un roulis inconnu de la version « standard ». Si les conducteurs nerveux passeront leur chemin, les chargés de famille, eux, apprécieront cette incitation à une conduite souple. Leur sagesse sera récompensée par une consommation presque record, puisque rester sous la barre des 6 l/100 km n'a rien d'une mission impossible. L'étagement particulièrement long des 8 rapports de la boite automatique ne sont pas pour rien dans ce score. Une transmission agréable qui fait transiter la cavalerie sur les seules roues avant, la Focus restant, quoiqu'il arrive, privée de transmission intégrale. Seul grief à formuler à la boite, les à-coups qu'elle génère lors des accélérations à basse vitesse. C'est désagréable et, même en se montrant très très souple avec la pédale d'accélérateur, ce phénomène refuse de disparaitre.

Comme pour se faire pardonner, la Focus SW Active soigne le portefeuille dès l'achat. A 32 100 euros elle ne s'affiche qu'à 750 euros de plus que la finition Titanium, tout en gagnant, notamment, la climatisation automatique, les jantes de 17'' ainsi qu'un anti-patinage plus évolué. Car même si cette Focus n'aura jamais les capacités d'un vrai SUV à transmission intégrale, elle ne craint pas de s'aventurer sur les chemins boueux.