Essai FORD Focus 1.5 EcoBoost 150 ch Vignale Auto

Des qualités, la précédente Focus n'en manquait pas. Pourtant, cela n'a pas suffi à faire d'elle une rivale sérieuse, commercialement s'entend, à la Volkswagen Golf. Chez Ford, on pense visiblement que le design, élaboré pour plaire à tous les marchés de la planète, est l'une des causes de ce semi-succès. Le nouvel opus s'inspire donc allègrement de ce que la production automobile compte de plus réussi parmi les berlines compactes. Une pincée de BMW, un soupçon de Fiat, quelques touches de coréennes et le tour est joué. A bord, la montée en gamme est nette. Les matériaux utilisés ne font pas encore référence, mais les ajustements et la finition ne souffrent pas la critique. Au passage, l'espace alloué aux occupants est plus généreux. Voilà au moins un domaine où la nouvelle Focus fait incontestablement référence. Il n'en est pas de même concernant les bagages, puisque seuls 375 l leur sont alloués. Si vous voyagez souvent chargé, il faudra vous tourner vers la version SW, forte de 608 l. Il faudra au passage vous délester de 950 € supplémentaires et prévoir d'agrandir votre garage, ce break affichant 4,69 m de long, soit 29 de plus que la berline.

La version Vignale représente, en attendant la future ST, le sommet de la gamme Focus. A ce titre, elle affiche un niveau de confort impressionnant. Les sièges sont agréables et enveloppent correctement le corps, et les suspensions sont très prévenantes, quelle que soit l'état du bitume. Pour améliorer encore ce confort, il est possible d'opter, contre 1 000 €, pour la suspension active. Celle-ci fonctionne de manière spécifique, le train avant transmettant à son homologue postérieur les infos quant aux déformations de la route. Le résultat est donc plus probant depuis la banquette. Le silence régnant à bord est également à verser au crédit de la Focus. En contrepartie, le comportement ne s'avère aucunement joueur. Ford rétorque que la finition ST-Line, avec son châssis sport abaissé de 10 mm, est là pour combler les amateurs de sensations. Mais les kilomètres que nous avons parcourus au volant de cette dernière ne nous ont pas vraiment convaincu sur ce point.

La messe est dite : le Focus Vignale joue la carte de la douceur à outrance. Avec l'attelage mécanique dont nous disposions, composé du nouveau trois cylindre 1.5 de 150 ch et de l'inédite boite de vitesses automatique à convertisseur de couple et huit rapports, c'est indubitable. Non pas que la voiture soit amorphe, mais les passages de rapports et les montées en régime sont tellement douces que l'on a parfois peine à croire que les 150 canassons sont bien tous présents.

Pour enfoncer le clou, notre modèle d'essai limite ses prétentions tarifaires à 30 250 €. Malgré cela, la dotation est ultra-complète : de la sellerie cuir aux projecteurs full led, du GPS au Park Assist, rien d'essentiel ne manque. Et les options telles que le chargeur de téléphone à induction à 150 €, se montrent elles aussi abordables.