Essai DS 3 Performance
Nicolas Valeano le 11/07/2016
Pour son restylage, la DS 3 a surtout gagné une nouvelle version sportive, baptisée DS3 Performance. Avec un atout aussi invisible à l'œil qu'il est parfaitement perceptible à la conduite : un différentiel autobloquant. Bienvenue dans un nouveau monde d'efficacité !
Remise à niveau
Après avoir abandonné les Chevrons de Citroën, la DS 3 reçoit désormais une nouvelle face avant, symbole de l'identité visuelle de la toute jeune marque « premium » du groupe PSA. Le curieux entourage de calandre à doubles ailes, nommé « DS Wings », rappelle d'ailleurs un peu… Audi. Probablement pas un hasard pour un label qui veut décrocher son ticket pour le club très fermé du raffinement automobile. En tout cas, avec notre livrée Black Special, la calandre bénéficie d'un traitement gris mat qui l'intègre bien dans le dessin général, en harmonie avec le noir mat de la carrosserie, joli mais salissant. A cela s'ajoute le toit et les rétroviseurs dorés de la teinte Gold Pearl de Citroën Performance, des baguettes latérales carbone, des jantes bicolores 18 pouces laquées noir, des décalcomanies latérales, des logos Performance… N'en jetez plus ! Certes, la ligne de la DS3 performance n'est pas de la première jeunesse, mais lorsque tous les attributs possibles sont cumulés pour essayer de rester jeune, cela s'appelle (au mieux) du maquillage forcé. Heureusement, l'ensemble affiche une allure agressive assez cohérente.
Dans l'habitacle, carbone, applications couleur or et baquets profonds prolongent cette ambiance sportive un tantinet clinquante. Plus gênant, la qualité de certains matériaux rappelle cruellement la base de Citroën C3 qui a servi à construire ce modèle. Des plastiques qui sonnent creux ou au grain basique, des fausses applications métalliques : on est déçu, d'autant que l'ergonomie perfectible ne rattrape pas le tableau. Le tachymètre est peu lisible et si l'écran tactile de 7 pouces est bien réactif, l'organisation de ses menus et la nécessité de passer par une touche située en bas de la console pour revenir à l'écran d'accueil agacent. Une impression d'inachevé qui se retrouve dans la connectivité : Apple CarPlay est disponible, mais pour Android, uniquement le standard MirrorLink, compatible avec quelques modèles de smartphones seulement.
Question habitabilité, rien à redire en revanche, et l'on est bien accueilli par les baquets aux rembourrages latéraux XL, mais souples, facilitant l'accès lorsque l'on s'assoit. Le tableau se gâte à nouveau au moment de régler la position de conduite, avec une direction un peu haute. Mais cela ne retire rien à l'envie d'enfin démarrer le 1.6 THP…
Traction à toute épreuve
Avec une présentation à la sportivité aussi marquée, on ne peut être que déçu face à la sonorité policée du 4 cylindres. Au ralenti comme dans les montées en régime, il affiche un caractère bien terne. Mais si le plaisir auditif est quasi-absent, cela ne retire rien à ses qualités intrinsèques : plein de couple (300 Nm dès 3 000 tours/min), toujours très exploitable en conduite coulée ou plus agressive, vif, enclin à s'envoler vers la zone rouge et le rupteur, il offre de belles performances à cette GTI de 208 ch, avec 6,5 s de 0 à 100 km/h et 230 km/h en pointe. Rappelons que le précédent modèle culminait à 202 ch et 275 Nm. Voilà de quoi rassurer sur sa santé, d'autant qu'il s'accorde parfaitement avec l'excellent train avant équipé du différentiel à glissement limité Torsen, garantissant motricité, efficacité et stabilité, même dans les réaccélérations en virage ou sur terrain glissant. Rassurant, efficace et plaisant, en excellente harmonie avec le comportement équilibré et gentiment survireur à la demande de cette agile DS 3. A noter que les voies ont été élargies par rapport à l'ancienne version Racing (+ 26 mm à l'avant et + 14 mm à l'arrière), tandis que la garde au sol a été abaissée de 15 mm. Un tableau qui n'est pas gâché par la puissance du freinage (disques ventilés de 323 mm à l'avant), en rapport avec le niveau de performances. En revanche, question confort, même si la dureté des suspensions n'est pas aussi extrême que sur sa cousine la 208 GTI by Peugeot Sport, on reste dans un compromis franchement sportif. Un peu fatigant pour un usage quotidien ou pour de grandes distances, mais pas insupportable.
Enfin, question tarif, si la DS3 Performance démarre à 27 950 €, il faudra débourser 32 950 pour notre version Black Special très équipée, certes. Une somme qui atteint des sommets en version découvrable Cabriolet, pour laquelle il faut encore ajouter 2 500 €. Mais même à ce prix-là, voici une offre assez unique sur le marché.
A lire aussi : les concurrentes
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation