Essai DS 3 1.2 PureTech 130 ch Performance Line Auto
Cédric Morançais le 19/01/2023
Après une première partie de carrière décevante, la DS 3 Crossback repasse sur la table à dessin et devient… DS 3. Le hic, c'est que les évolutions, si nombreuses soient-elles, se remarquent peu. De plus, cette version n'a que quelques mois à vivre.
Une nouveauté en sursis
Prétendre que le DS 3 Crossback a été un succès commercial serait faire preuve de mauvaise foi. Depuis son lancement, ses ventes sont toujours restées en deçà de celles de son grand frère, le DS 7 Crossback, pourtant bien plus onéreux. En délaissant le marché des citadines pour celui, alors en pleine explosion, des petits SUV, la marque premium de l'ex-PSA pensait pourtant faire un carton. Mais voilà : une image haut de gamme ne suffit pas toujours à créer un best-seller. Dès le départ, le DS 3 Crossback a souffert de défauts majeurs, tels qu'une habitabilité restreinte et un coffre peu généreux. Ajoutez à cela des tarifs hauts perchés et un encombrant cousin, le Peugeot 2008 de deuxième génération, aux lignes plus sexy, plus grand à l'intérieur et au contenu technologique quasiment identique, et vous comprendrez pourquoi les carnets de commandes du plus petit SUV de la marque ne se sont pas remplis aussi rapidement qu'espéré.
Des différences peu visibles
Les équipes de DS Automobiles se sont donc retrouvés face à une équation particulièrement complexe lorsqu'il s'est agi de penser au restylage de ce modèle. Le manque de succès de la première génération n'a pas incité les financiers à débloquer un budget conséquent. Pourtant, pour attirer des clients peu séduits par la première mouture, et convaincre les possesseurs de celle-ci de signer pour la phase 2, l'auto devait se démarquer sensiblement.
L'opération esthétique a donc consisté à redessiner presque totalement la face avant. Au programme, une nouvelle calandre, plus large et qui abandonne le chrome à outrance, la disparition des DS Wings, ces ailerons chromés qui prenaient place sous les projecteurs, et un bouclier inédit, d'aspect plus dynamique. Le hic ? Ces changements sont peu perceptibles au premier regard. En parlant de regard, d'ailleurs, le contour des phares est inchangé, ce qui contribue à rendre invisibles les autres changements. Seule la technologie de ses éclairages évolue, puisque toutes les versions reçoivent un éclairage 100 % LED. Il est toujours possible, en option, de passer sur la technologie matricielle, encore rare à ce niveau de gamme. Malgré tous ses efforts, les chances qu'un client rebuté par le look de la première génération, soit séduit par celui de ce nouveau venu, sont minces.
Un nom qui ne change rien, ou presque
A bord, c'est sans surprise que l'on retrouve les qualités et défauts du premier opus. Parmi les premières, on note une planche de bord au dessin soigné, à la finition qui l'est tout autant et à la présentation très spécifique, censée évoquer le chic à la française. Ainsi, dès le second niveau de finition, un large bandeau d'Alcantara fait face aux occupants des places avant. Sur les deux versions les plus hautes en gamme, c'est un cuir matelassé qui prend place. Aucun des rivaux de ce SUV ne pousse aussi loin le souci du détail. Mais le dessin du mobilier n'évolue pas et seule la tablette multimédia, plus grande, à la définition plus élevée mais à l'ergonomie toujours un peu brouillonne, est réellement nouvelle. Finalement, le changement le plus profond pourrait être celui du nom. En effet, à l'instar du DS 7 Crossback, devenu DS 7, le DS 3 Crossback restylé devient DS 3.
Une mécanique qui donne envie
Appelée à être la variante la plus vendue, la motorisation 1.2 PureTech 130 ch n'évolue pas non plus d'un iota. Ce n'est toutefois pas une critique tant ce trois cylindres se montre pétillant. Son enthousiasme lorsqu'il s'agit de grimper dans les tours (qu'il fait parfois un peu trop entendre) est un ravissement. Son caractère dynamique, que la boite automatique à 8 rapports ne contrarie pas, forme un mariage quasi-idéal avec les réglages de châssis, qui ne déparerait pas sur une Peugeot. Sur voie rapide, le comportement routier est souverain, tandis que sur route sinueuse, l'auto se place précisément et sans mollesse. Le tout sans sacrifier le confort, un cran au-dessus de ce que l'on trouve habituellement dans la catégorie. Si cette recette mécanique vous allèche, ne tardez pas à vous rendre chez votre concessionnaire : dès la fin de cette année, ce moteur recevra une hybridation légère qui pourrait bien lisser son caractère.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation