Essai CHRYSLER Sebring 2.0 CRD Limited
Vincent Desmonts le 25/05/2007
La Chrysler Sebring offre une petite dose d'exotisme à un tarif incitant à l'indulgence.
Présentation
Le marché européen est cruel avec les « belles américaines » ! En effet, pour le succès d'une 300C, combien d'échecs cuisants ? La Chrysler Sebring s'en souvient encore : si l'ancienne génération se fit un nom dans sa version cabriolet, la berline ne sortit jamais de l'anonymat. La nouvelle entend bien se faire un nom, avec quelques arguments de poids.
A commencer par un style audacieux, s'inscrivant dans la vague néo-rétro, à la suite des PT Cruiser, Crossfire et 300C. Mais aussi un moteur diesel, qui fit tant défaut à l'ancienne Sebring. Et surtout, un tarif défiant toute concurrence : 27 400 euros, avec sellerie cuir, siège conducteur électrique, jantes de 18 pouces et une sono forte de 276 watts !
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, et la Sebring reste en deçà de ses rivales européennes. La finition peu soignée, d'abord, la place en queue de peloton de sa catégorie. Le moteur diesel, un 2.0 TDI Volkswagen, se montre bruyant et peu avare de vibrations. En outre, ses 140 ch sont quelque peu étouffés par le poids élevé (1 635 kg sur cette version Limited toute équipée).
Heureusement, le comportement routier apparaît rassurant et les suspensions souples « à l'américaine » prodiguent un très bon confort. En outre, la Chrysler Sebring s'habille en grandes tailles (4,85 m de longueur, soit autant qu'une Mercedes Classe E break !), ce qui lui permet d'offrir une bonne habitabilité, notamment aux places arrière.
La Chrysler Sebring offre une petite dose d'exotisme à un tarif incitant à l'indulgence. Elle devrait cependant soigner son isolation moteur, afin d'atteindre la quiétude de conduite attendue d'une américaine.
Sur la route
Avec ses lignes amples, sa calandre chromée, son capot nervuré, la Chrysler Sebring lorgne vers les grandes américaines d'antan, celles qui ont fait rêver des générations d'européens par Hollywood interposé.
Mais le premier coup de démarreur anéantira vos songes d'exotisme : ce moteur qui gronde sous le capot en envoie ses vibrations dans l'assise n'a rien d'un V8, et ne porte même pas un passeport américain. Il carbure au gazole et parle avec un accent allemand : il s'agit en effet du 2.0 TDI Volkswagen de 140 ch, qui a fort à faire à bord de cette lourde berline (1 635 kg). Agrément de conduite et performances sont donc limités, un point faible préjudiciable à la Chrysler Sebring dans un segment où les rivales dévoilent un caractère moteur plus policé.
Dotées de liaisons au sol modernes et d'un ESP en série, la Chrysler Sebring affiche un comportement routier dans les normes de la catégorie. Le train avant dicte la trajectoire avec conviction, tandis que l'essieu arrière suit sans broncher. Quant au freinage, il fait montre d'une puissance et d'une endurance à l'abri des reproches.
Malgré tout, les suspensions conservent une tendance très américaine à la mollesse. Cela profite à plein au confort, mais entraîne des mouvements de caisse parasites dans les grandes courbes autoroutières. Voilà qui pourra dérouter au premier abord, d'autant que la direction assistée manque franchement de précision et de consistance. En bonne américaine, la Chrysler Sebring préfère tout de même les manières douces et le train de sénateur...
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation