Samuel Morand le 04/04/2022
La Ferrari LaFerrari présentée au Salon de Genève 2013, a marqué un tournant dans l'évolution des Supercars modernes, grâce à une technologie hybride inédite qui lui a valut aux côtés des McLaren P1 et Porsche 918 Spyder, de former la « sainte trinité » de ce segment au début des années 2010.
Ce modèle qui marchait alors sur les traces des Ferrari 288 GTO, F40, F50 et autre Enzo, fut produit en 499 exemplaires tout au long de ses trois années d'exploitation, et fut suivi d'une version découvrable (Aperta) commercialisée également en édition limitée (210 unités).
Connue durant sa phase de développement sous le nom de code F150, la LaFerrari débuta sa vie sous la forme d'un châssis Ferrari 458 Italia modifié (nom de code M6) construit autour d'un châssis en aluminium préparé pour recevoir son groupe hybride (le châssis monocoque du modèle final serait ensuite réalisé en carbone), et doté d'une carrosserie spécifique pourvue de multiples ouvertures.
Ce prototype M6 fut utilisé durant la première phase de développement de la LaFerrari, entre mai 2011 et décembre 2012, afin de tester ses composants mécaniques (freins, direction, suspension...), son système ESP (Electronic Stability Programme) ainsi que son système hybride.
Les derniers prototypes utilisés pour le développement la Supercar italienne, repérés à maintes reprises autour de l'usine de Maranello, furent également envoyés sur la Nürburgring Nordschleife pour parfaire sa préparation, et même bien après la présentation officielle du véhicule à Genève.
Une fois le développement la LaFerrari terminé, Ferrari proposa ces prototypes à la vente à ses plus fidèles clients, avec quelques conditions toutefois : la voiture n'étant pas homologuée, elle ne pouvait être immatriculée pour un usage routier ni être utilisée sur les circuits de course publics. Son utilisation serait donc limitée à des roulages sur terrains privés.
Le châssis qui nous intéresse ici, vendu avec les panneaux de carrosserie « camouflage » utilisés lors des phases d'essais, rejoignit ainsi le garage d'un propriétaire privé en juillet 2016. Sa carrosserie qui a conservé les stigmates du travail de développement effectué avec le véhicule, est revêtue d'une livrée noire mate, et son habitacle est habillé de cuir beige. Le compteur du véhicule affiche quant à lui 3 322 km parcours.
Ce châssis proposé à la vente avec la certification Ferrari Classiche, constitue une pièce rare de l'histoire de Ferrari. Son prix de vente devrait donc être tout aussi exceptionnel.
Crédit photos : RM Sotheby's