Saab obtient un répit de trois mois
Damien Hermenier le 21/09/2011
Les tristes péripéties du constructeur suédois se poursuivent. Le présent épisode agit toutefois comme une courte bouffée d'oxygène.
Le 8 septembre dernier, la demande de protection contre la faillite déposée la veille auprès du tribunal de Vänesborg (Suède) avait été rejetée en première instance. Le tribunal avait estimé « qu'il n'y a pas suffisamment de raisons de penser qu'une restructuration de l'entreprise fonctionnerait ». Saab aura alors fait appel de ce jugement quelques jours plus tard.
Suite à cela, le constructeur aura finalement obtenu ce mercredi 21 septembre un sursis de trois mois afin de se réorganiser. La cour d'appel a jugé que le tribunal de première instance ne disposait pas d'assez d'éléments pour estimer qu'une restructuration de l'entreprise ne fonctionnerait pas.
Les salaires d'août qui n'ont pas encore été versés devraient ainsi l'être grâce à des garanties gouvernementales. La décision de la cour d'appel met également en suspens les demandes de mise en faillite déposées par trois syndicats de Saab. Ceux-là souhaitaient que les actifs de l'entreprise servent à payer les salaires non versés.
Victor Muller, PDG de Saab, évalue les dettes du constructeur à 150 M€, tandis qu'il déclare attendre de la part de Pang Da et Youngman, ses nouveaux partenaires chinois, des versements pour un total de 245 M€.
Pour l'heure, Victor Muller se félicite de la levée des menaces de mise en faillite qui pesaient sur Saab, ainsi que de la mise à jour des salaires des 3 700 salariés.