le 14/12/2005
En effet, Opel a décidé de lâcher la bride en dévoilant coup sur coup trois berlines prodigues en vitamines et affûtiaux de toutes sortes sous le sigle OPC. Après le lancement en 1999 de la première Astra OPC, le sage de Rüsselsheim remet le couvert, tout en invitant la Vectra et le Zafira au banquet, en attendant le Meriva bodybuildé. Pour que la fête soit complète, Opel avait invité la presse à découvrir ses nouveaux fers de lance sur les routes tourmentées à souhait de la Targa Florio en Silice. Un parcours particulièrement exigeant, mais qui a mis en relief un dynamisme insoupçonné, preuve ultime que les ingénieurs peuvent régaler l'amateur, à condition d'amadouer les financiers !
La séance de musculation passe par des trains roulants affermis mais correctement amortis, une surmonte pneumatique généreuse et la greffe d'un deux litres au turbo soufflant le tonnerre (1,2 bars, 240 chevaux) pour l'Astra et le Zafira, quand la Vectra s'en remet à un V6 Holden à turbo basse pression (0,6 bar) de 255 chevaux. Le tout sous une assistance électronique (ESP, ABS, amortissement) assez magnanime pour laisser au « pilote » une marge de manoeuvre.
Si pour le Zafira, l'intérêt d'un monospace survitaminé laisse perplexe (voiture d'assistance pour les rallyes ?), l'Astra OPC enthousiasme par la santé de son moteur (flanqué d'une évocatrice sonorité à l'échappement) et le dynamisme réel de son châssis, affûté sur le Nordschleiffe. Plus bourgeoise et empesée, la Vectra offre néanmoins de belles prestations de Grand Tourisme, le tout comme ses cousines à un prix « Opel », c'est-à-dire compétitif. Tarifs : Astra OPC - 29 900 euros, Zafira OPC – 33 300 euros, Vectra OPC – non fixé (environ 35 000 euros, commercialisation courant janvier 2006).